lundi 2 avril 2007 par Le Patriote

Le visage émacié et gai laisse percer le soulagement des courageux. Professeur de son métier, il a cru. Et il a vaincu la meute des frileux et des pessimistes. Après plusieurs tentatives et reports, le ministre Mel Eg Théodore réalise enfin son rêve : le N'Zassa festival. Dont-il a procédé conjointement au palais des sports et au palais de la culture de Treichville à l'ouverture officielle le samedi dernier. Cette manifestation culturelle multisectorielle vise à accorder et à fortifié la harpe de la cohésion nationale en célébrant la culture ivoirienne dans toute sa diversité (traditionnelle, moderne, rurale, urbaine, authentique et métissée). A l'ouverture, le public a pu savourer sur les cimaises du palais de la culture une exposition de peintures où les tableaux à travers leurs diversités de langages immobilisent les adeptes qui ont effectué massivement le déplacement. Au coin du hall, attroupement autour du tableau N'Zassa de Jacobleu et cohabitation de Bognan Nobo deux peintres ivoiriens. Mme Sylvie Memel, directrice des Musées de Côte d'Ivoire explique au public la symbolique du tableau N'Zassa de Jacobleu à travers ces éléments hétéroclites apparaît en toile de fond les ensembles artistiques et culturels issus des différentes régions de la Côte d'Ivoire. Qui cohabitent de façon harmonieuse et édifiante sur un même espace, explique Mme Sylvie Memel. Quant au second tableau cohabitation, c'est l'artiste peintre lui-même qui traduit le langage de l'?uvre un seul arbre ne fait pas la forêt. Tous ces symboles et éléments qui sont nimbés dans un halo de sève jaune (couleur de fond du tableau) expriment la cohésion, le soutien, la solidarité, la persévérance et le vivre ensemble en harmonie. Le tout dans une fourrure formant l'admirable bassin impeccablement dressé de la femme africaine a requis l'artiste peintre Nobo. Après le vernissage, place au spectacle. Il est 20 heures. Salle Kodjo Ebouclé du palais de la culture. Le ministre Mel Eg Théodore fait son entrée. En levée de rideau, la troupe Unisson ou renaître plus beau encore de Denise Kacou. Dans une comédie dansante, les acteurs campent la Renaissance d'une Côte d'Ivoire nouvelle et mature, après cinq ans de crise militaro-politique. 30 minutes après suit la pièce on se chamaille pour un siège de Hyacinthe Kacou. Qui lui également conte les déboires de nos élus qui promettent monts et merveilles au cours des campagnes électorales. Une fois élus, ils broient par le silence et l'indifférence, les espérances et les préoccupations de ceux qui les ont mandatés. Très beaux spectacles a requis le ministre Mel Eg à sa sortie de la salle. Rappelons que le festival est constitué de spectacles éclatés à Abobo, Cocody, Port-Bouët et Yopougon. Suivi du défilé des chars de l'unité nationale.

Moussa Kéita

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