samedi 24 mars 2007 par Le Nouveau Réveil

En ce qui concerne les accords de Ouaga, avant tout point de vue, une précision s'impose :
Moi, M.B. Haidara Secrétaire Exécutif National du CDN, je ne suis point le fayot de M. Bédié du PDCI et je n'entends pas faire florès auprès de M. Ouattara du RDR, ni battre pavé chez M. Gbagbo du FPI. Cela dit, je peux m'interroger sur le degré de fiabilité - pas celui de la faisabilité - et de sincérité d'un accord, qui semble ignorer royalement les deux personnalités les plus marquantes -- peut-être pas les plus influentes - de la scène politique ivoirienne, exception faite du Président de la République.
Un document d'engagement qui plus est, place les interférences de l'ONU sous paillasson, après tant d'efforts et de moyens déployés, avec à la clé un possible isolement de la Côte d'Ivoire sur la scène internationale, en cas de désaccord entre les belligérants, se doit d'être consulté à la loupe. Au titre du CDN, j'ai pris connaissance en long et en large du total contenu du dépliant de Ouaga, ce qui me dicte la substance de mes analyses et observations. Au CDN, nous sommes résolument hostiles à une certaine globalisation d'apparat pour le compte de laquelle, c'est toujours les mêmes auxquels on administre des chiquenaudes. Nous estimons toutefois indispensable, une ouverture d'accessibilité entre la Côte d'Ivoire et le reste du Monde qui nous assiste.
Après tant de chapelles visitées depuis Marcoussis, les accords de Ouaga constituent la dernière chance des dernières occasions offertes aux belligérants pour parvenir à une conclusion définitive et satisfaisante pour tous de la crise ; la der des der. Mais à quel prix et par quel cheminement ? Optimiste ou pas, il y a une obligation de résultat qui s'impose de part et d'autre. Cela est indéniable et non négociable, au stade actuel des négociations.
Ce qui est entendu ci et là comme exhortation à plus de retenue, au silence absolu pour le besoin du tournage d'un film, dont les acteurs se définissent eux-mêmes comme de fins dribbleurs et d'excellents feinteurs, laisse supposer que le meilleur et le pire sont à portée de main. Le CDN n'est en rien, ni en quoi que ce soit, partie prenante dans cette crise. Nous n'avons pas fait de propositions, allant dans tel ou tel sens. Nous nous sommes toujours tenus à des observations et autres analyses de routine dans le strict cadre de la sensibilisation de nos militants et sympathisants. Nous n'avons aucunement la prétention de jouer les grandeurs dans cette douloureuse situation qui angoisse la grande majorité de la population. L'attention que nous portons aux détresses citoyennes, liées à la problématique morale et économique de la crise, justifie notre préoccupation de permanente participation à la quête pacifique de la paix par le dialogue, telle que prônée et entretenue par " le père de la Nation ". Nous considérons, étant donné la dimension des défiances de l'actualité, qu'il est inadmissible d'imposer la censure sur le devoir de vérité et l'honneur de responsabilité. Ce serait dans le contexte de l'heure, une approche peu prégnante, mais aussi un fâcheux précédent. On ne peut faire l'impasse sur des symboles, sur des vertus même si celles-ci participent de la simple concrétion politique, au prétexte que cela rime avec les ruses du métier. Ou par adhésion à une forme de poujadisme ostentatoire avec le bannissement en proche parental. Nous pensons que nous devons tous apporter une contribution constructive positive à la formidable dynamique de paix et l'espoir de tout un peuple, qu'engendrerait l'accord de Ouaga, parfaitement exécuté.
Par Pr. M.B. Haidara Secrétaire Exécutif National Congrès Démocrate National (CDN)

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023