samedi 19 décembre 2009 par Nord-Sud

A moins de 22 jours du coup d'envoi de la Coupe d'Afrique 2010 en Angola, les 16 pays qualifiés s'activent pour la préparation. Etat des lieux.

En matière de préparation physique de joueur de football de haut niveau, avant une compétition qui dure trois semaines, avec six matches successifs, à trois jours d'intervalle en moyenne à jouer, il n'y a pas de vérité absolue. Les méthodes fondamentales divergent entre les différentes conceptions. Disons en résumé qu'il y a la méthode du repartir à zéro avec un travail foncier et de résistance intense. Dans ce cas, l'objectif est d'amener l'organisme à mémoriser la souffrance afin de l'y habituer Dans l'autre, il s'agit, dans la programmation des efforts, de tendre vers les limites de l'organisme sans les outrepasser. Ainsi, l'organisme du joueur sera amené à atteindre ses limites le jour J. On se souvient de la Côte d'Ivoire, championne d'Afrique des nations en 1992, qui n'avait pas effectué de préparation exemplaire. Ni intensive, ni longue, ni avec tout son monde. On se souvient surtout de l'image d'une dizaine de joueurs se promenant dans les jardins d'un hôtel au Portugal En fait, l'équipe nationale de Côte d'Ivoire avait su profiter de l'ossature de l'Asec (Sié Donald, Amani Yao, Dao Lacina, Aka Kouamé, Hobou Arsène, Gadji Celi , Abdoulaye Traoré, Kassy Kouadio) en pleine exploitation du travail foncier effectué en club sous la houlette de Philippe Troussier . Il n'y a donc pas de méthodes de préparation physique rationnellement meilleure que d'autres. Avant de pouvoir, il faut vouloir. Ceux qui auront le plus soif de victoire, le plus envie de se battre avec tous leurs moyens, feront la différence. A cet effet, tous les états-majors puisent largement dans les viviers locaux pour injecter cette dose d'esprit de combat qu'un joueur évoluant au haut niveau en Europe n'aura certainement pas. La Can n'étant pas l'objectif majeur d'un sociétaire du Top 10 européen préoccupé, en premier lieu, par la Ligue des champions ou son championnat professionnel. La question psychique et mentale du vouloir aller au combat avec toutes ses forces sera déterminante. Et les entraîneurs auront à déceler cette motivation chez les uns et les autres. La tranquillité et le confort des derniers jours avant le 11 janvier contre le Burkina Faso vaudront leur pesant d'or. La qualité de la récupération, du suivi diététique et des soins sera un autre atout majeur dans cette compétition de fond exigeante qu'est la Can. A bon entendeur

Nasser El Fadel

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