samedi 19 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Deux mois d'emprisonnement avec sursis et 50000Fcfa d'amende. C'est ce qu'a requis, hier, au tribunal de première instance, le parquet au terme du procès des 46 agents grévistes de l'Administration du territoire pour 41 prévenus. "A l'exception de Kouakou Aya, Bah Roseline, Allegou Magloire, Gouléhi Céline et Kouléhi Julienne qui ont expliqué qu'ils se retrouvés sur les lieux soit par le fait du hasard, soit après la réalisation des faits à eux reprochés, tous les autres sont coupables. Et en répression, le parquet requiert 2 mois d'emprisonnement avec sursis et 50000F Cfa d'amende" a indiqué le procureur sur la base des articles 345, 348 et 432 du code pénal. A l'ouverture de l'audience à 13h45, le juge a fait constater la non présence de représentant du ministère de l'Intérieur, le plaignant. A près quoi, les choses sont allées très rapidement quant au fond de l'affaire. Ainsi, le juge a appelé les 46 prévenus à la barre pour les entendre. L'audition a commencé par Bouagnon Toto Raoul, l'un des 2 prévenus qui ont été les seuls à être entendus dans l'enquête préliminaire à la préfecture de police. A la question de savoir pourquoi ils étaient les seuls à prendre la parole, Bouagnon a répondu qu'il avait été mandaté par le collectif des syndicats des agents pour parler au nom de tous les prévenus à qui il est reproché les faits de violence, de voie de fait et destruction de biens d'autrui. Il a aussi ajouté qu'à l'issue de leur AGE du 7 décembre dernier, il a été décidé de faire un sit-in dans l'enceinte de la direction de l'administration du territoire autour d'un pneu brûlé et de barricader les portails. Sur la question, deux tendances se sont tout de suite dégagées. Car si les 41 précités ont reconnu avec Bouagnon qu'il s'agissait effectivement d'aller faire un sit-in et brûler un pneu, les 5 autres ont marqué leur désapprobation. Cette dernière position a été partagée par Kouamé Lucien, porte-parole du collectif des syndicats de l'Administration du territoire et Koffi Kouamé Sg des gardes de Sous préfecture, présents dans la salle et appelés exceptionnellement à la barre. ''L'Ag n'a pas décidé de brûler des pneus. Il a seulement été question d'aller faire un sit-in'' ont-ils dit. Il faut dire que les prévenus se sont succédé à la barre pour assurer chacun sa propre défense, en l'absence d'assistance de conseil d'avocats. Au cours de cette audience qui a duré 2h24 mn, 2 femmes inculpées sont respectivement tombées. D'abord à 15h, ne pouvant plus se tenir debout, une première s'est laissée choir pour ensuite s'allonger à même le sol. Et ne pouvant pas supporter cette scène, une autre femme assise parmi le public a fondu en larmes avant de prendre la porte. Quant à la 2ème, elle s'est étalée dès l'annonce de la sentence requise par le procureur. Le verdict a été reporté par le juge au lundi prochain à 13h30, au motif qu'en raison du nombre pléthorique des prévenus, il faut se donner le temps matériel de rédiger les décisions pour chacun. En attendant le séjour des prévenus, à la Maca continue.
François Bécanthy

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