vendredi 18 décembre 2009 par Le Patriote

Entre le bâton et la carotte, le Chef de l'Etat a manifestement fait son choix. Celui de mâter tous les mouvements de protestation, pourtant à caractère social. Après les Greffiers, qui ont été menacés de radiation, c'est autour des médecins et du personnel soignant d'essuyer la colère, que dis-je, la foudre du patron des Refondateurs. Hier, sur le plateau du journal de 20h, de la RTI 1ère Chaîne, M. Tyéoulou-Dyela Félix, Secrétaire Général du Gouvernement, a lu une déclaration du Chef de l'Etat, au ton plus que martial. Dans cette adresse aux grévistes qui paralysent depuis quelques jours les hôpitaux publics du pays, le président Gbagbo leur demande explicitement de reprendre le service dès ce matin. Faute de quoi, ils seront soumis, selon le communiqué, à la rigueur de la loi N° 6304 du 17 janvier 1963, qui prévoit en son article 9 pour tout fonctionnaire ou agent de l'Etat qui abandonne son poste ou s'y soustrait une peine privative de liberté allant de 6 mois à 2 ans, assortie d'une amende de 36 000 à 2 millions de FCFA. Pour s'assurer de l'effectivité de cette réquisition et surtout que le personnel soignant est effectivement à son poste, il sera procédé à un contrôle aujourd'hui. Cette menace pourra t-elle faire fléchir les grévistes ? En tout cas, le Collectif de syndicats de la santé et son porte-parole Dr Ernest Boka Atté n'ont pas caché, devant le Premier ministre Guillaume Soro, mercredi dernier, leur détermination à ne reprendre le travail à qu'une seule condition : la satisfaction de leurs revendications. Pour mémoire, ils exigent la signature du décret portant sur leur profil de carrière, le paiement des salaires revalorisés, un statut particulier à la Fonction publique et enfin l'intégration à la Fonction publique des filles et garçons de salle non déflatés de 1998 et des aides-soignants du CHU de Yopougon recrutés en 1989.
Y. Sangaré

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023