vendredi 18 décembre 2009 par Fraternité Matin

Les Chefs d'Etat, chefs de gouvernement et ministres africains de l'Environnement ou des Affaires étrangères, ont entamé dans les rencontres plénières, ce qu'on pourrait appeler, l'expression de leurs différentes positions quant aux actions à mener, pour le compte du continent. Ainsi, pour la Côte d'Ivoire, c'est au ministre des Affaires étrangères, Youssouf Bakayoko, qu'il est revenu d'intervenir mercredi, au nom du gouvernement. La Côte d'Ivoire, a déclaré le ministre Bakayoko, en appelle aux pays industrialisés, afin d'accroître leurs efforts en faveur d'un financement durable et rééchelonné des technologies d'adaptation aux changements climatiques, du renforcement des capacités, dans les domaines de l'adaptation et de la gestion des risques des pays en développement.

Aussi, reste-t-elle ouverte à toutes les propositions garantissant le maintien et le renforcement du protocole de Kyoto... Et non son abandon ou sa suppression comme le désirent en secret nombre de nations développées, présentes à ce sommet. Dans la même veine, indique le ministre des Affaires étrangères, la Côte d'Ivoire souhaite que ce soit le Fonds pour l'environnement mondial (Fem), qui soit choisi, pour gérer le fonds qui sera mis en place dans le cadre de l'appui à l'Afrique pour son adaptation aux effets du changement climatique.

Et, à propos justement de la constitution de ce fonds, le Premier ministre éthiopien, en tant que porte-parole du continent, a indiqué à l'attention des pays riches, que les nations africaines exigent un montant de 10 milliards de dollars, par an et ce, pendant trois ans.(2010, 2011, 2012). Il financera essentiellement les actions d'adaptation et d'atténuation, assorties d'une plus grande utilisation des énergies propres. 40% dudit fonds devront essentiellement être consacrés à la question proprement dite de l'adaptation aux effets du changement climatique en Afrique, devait préciser le chef du gouvernement éthiopien, qu'entouraient le président de la Commission africaine de l'Ua, Jean Ping, et le Chef de l'Etat Kenyan, Moy Kibaki.

Nous ne voulons plus de promesses fallacieuses de financement, a déclaré le porte-parole des pays africains. Et d'ajouter: Ceux qui ont semé la pagaille doivent assumer leurs responsabilités et payer. Et comme pour répondre avec un certain euphémisme à tous ceux qui n'ont pas apprécié qu'il soit allé voir le Président Sarkozy à Paris, sur la question, sans un accord commun de tous, pendant que la conférence battait son plein, il a indiqué: Je suis persuadé que l'Union européenne peut appuyer nos propositions. Nous devons nous allier à ceux qui peuvent nous aider, dans ce sens.

Quant à la domiciliation de ce fonds, contrairement à la position ivoirienne, le Premier ministre éthiopien préconise plutôt que cela soit l'affaire de la Bad.

Moussa Touré

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023