jeudi 17 décembre 2009 par L'expression

Pour que les greffiers fléchissent, le gouvernement a menacé de recruter des greffiers ad hoc. Des personnes qui, avec un certain niveau intellectuel, seraient à mesure de remplacer les professionnels que sont les auxiliaires de justice. La trouvaille gouvernementale est d'une certaine façon le bâton brandi à l'égard de tous ceux qui sont dans les mouvements sociaux auxquels le pays est confronté ces derniers temps. Les enseignants, les professeurs du supérieur continuent leur arrêt de travail qui dure plusieurs semaines, quand ceux du primaire et du secondaire viennent à peine de reprendre le chemin des classes, tout en réservant le droit de revenir à la charge au cas où, le personnel de la santé, médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes, aides-soignantesA tout ce monde, le message des autorités peut se résumer en ceci : Si vous vous laissez aller à la grève, c'est tant pis pour vous. Vous serez mis à la porte et de nouvelles personnes embauchées . La formule a été testée sur les greffiers. Et pour le gouvernement qui a vu un leader syndical de ce corps venir le lendemain de la menace à la télévision annoncer la reprise du travail, c'est une arme fatale contre les grévistes et les apprentis grévistes. Mais, au moment même où les auxiliaires de la justice semblent céder à la menace gouvernementale, les blouses blanches et leurs supérieurs entraient dans la danse. Les hôpitaux et centres de santé sur l'ensemble du territoire national sont depuis le mardi paralysés ; les malades et leurs parents désemparés scrutent le ciel à la recherche d'un hypothétique secours. Comme le gouvernement apparait décidé à ne rien lâcher financièrement, et les grévistes de la santé pas du tout prêts à reprendre sans avoir gain de cause, il reste à recruter comme pour les greffiers, médecins et infirmiers ad hoc !
D. Al Seni

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