jeudi 17 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Le président du parti ivoirien des travailleurs (Pit) a fait, hier, une vaste tournée politique dans la zone d`Abidjan. Notamment les villages de Mafibilé I, bloc 500 Cnra de Port-Bouet et Grand campement (cité Houphouët-Boigny) de Koumassi. Partout où le président du Pit est passé, c`est le même message. Il a dénoncé avec énergie les mesures prises par Laurent Gbagbo à l`encontre des grévistes. Pour lui, ce n`est pas normal de vouloir régler les problèmes de grèves en menaçant. C`est pourquoi, la manière dont Laurent Gbagbo gère les nombreuses grèves qui paralysent tout en Côte d`Ivoire inquiète Francis Wodié qui s`insurge contre les sanctions pouvant conduire au durcissement des positions des gréviste. A ce propos, il a déclaré : "Vous voyez, en plus de la crise, il y a des grèves partout, des grèves dans la filière café-cacao, dans les secteurs de la santé, à l`école, chez les greffiers. Un peu partout, c`est des mouvements de grève. Et quand ces problèmes se posent, on prend des mesures administratives pour suspendre les salaires et même pour jeter les travailleurs en prison. C`est normal ça ? On n`a jamais réglé des hommes en les menaçant, en les jetant en prison" a-t-il dénoncé. Francis Wodié est même allé plus loin en affirmant que "si on ne fait pas attention, on risque d`avoir une explosion sociale". Il a d`ailleurs regretté la politique du mensonge qui, aujourd`hui, pourrit l`atmosphère politique nationale : "Il y en a qui pensent qu`en politique, il faut mentir, il faut dire n`importe quoi. Nous disons qu`en politique, il faut faire un effort de sincérité, il faut un peu de morale". Au vu de la façon dont le pouvoir de Laurent Gbagbo gère le pays, Francis Wodié dit ne plus reconnaître la Côte d`Ivoire où rien n`est normal. C`est que, selon lui, sous Laurent Gbagbo, tout va de travers. C`est pourquoi, il s`est interrogé : "Quel est ce pays où rien n`est normal, où on ne sait même plus faire la différence entre ce qui est normal et ce qui est anormal ?". Pour lui, le pouvoir Fpi a réduit les Ivoiriens à la mendicité. Et la corruption gangrène tous les secteurs de la société. Pour sortir donc de cette anormalité, il a appelé de tous ses v?ux, l`organisation des élections dont la date doit être fixée, selon lui, au plus vite. Pour qu`il y ait le changement nécessaire au bonheur des Ivoiriens. Pour ce faire, il a appelé ses militants à le voter le jour du scrutin.
François Konan

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