mercredi 16 décembre 2009 par Le National

Dans cet entretien accordé par M.Luc Kanon président du comité directeur national (CDN), l'homme de Dieu donne les raisons profondes des crises récurrentes au sein de l'église du christianisme céleste de Côte d'Ivoire.
Pourquoi tant de palabres au sein de l'église du christianisme céleste?
Pour comprendre la crise qui secoue l'église, il faut remonter aux sources. L'église du christianisme céleste a été reconnue en 1973 selon un arrêté. Cet arrêté a été modifié et le président qui fut nommé s'appelle Ediémou Blin Jacob. Puis il y a eu des palabres. Ediémou Blin Jacob a été déchu et remplacé par Dahouet Antoine. Ediémou n'a jamais accepté cela. C'est pourquoi, il avait créé en son temps l'église autonome d'Oshoffa.

Quelles ont été les réactions des chrétiens?
Nous, nous étions encore jeunes. Nous avions pris position pour Ediémou parce que nous avions trouvé qu'il est injuste de destituer un ivoirien hors de la Côte d'Ivoire. C'est un peu plus tard que nous avons compris que c'est suite à un comportement d'insubordination vis à vis du pasteur Bada qu'Ediémou a été déchu et réduit au rang de simple fidèle. Quand nous avions su cette vérité là, nous avions regagné le camp de la légalité dirigé par Dahouet Antoine. C'est la voie de la légalité que nous prônons tous les jours. Aujourd'hui encore avec l'arrêté de modification 408, nous prônons la voie de la légalité pour une entente parfaite au sein de notre église.

Pourtant Ediémou revendique la présidence de l'Eglise du christianisme céleste de Côte d'Ivoire.
Aujourd'hui quand Ediémou parle de la présidence de l'église du christianisme céleste de Côte d'Ivoire, je me demande sur quelle base juridique, il fait ces déclarations. De quel arrêté parle-t-il? Il faut que les gens sachent la vérité. Ediémou ne détient qu'un récépissé de modification fait à base d'un arrêté qui avait été déjà modifié par l'arrêté 17 signé par l'Etat ivoirien qui donnait la présidence à Dahouet Antoine. Comment un arrêté déjà modifié peut-il être utilisé pour établir un récépissé? Si nous fidèles de l'église de christianisme céleste de Côte d'Ivoire, nous voulons poser plainte nous le ferons. Car c'est ce non respect de la légalité qui a plongé notre église dans la crise. Le frère
Ediémou Blin Jacob se croit toujours président avec un récépissé de modification fait sur la base d'un arrêté modifié. Ce récépissé qu'il brandit n'a plus de valeur.

Que dit l'Etat de Côte d'Ivoire face à ce flou juridique?
Le gouvernement a réagi en déclarant que les responsables légaux de l'église du christianisme céleste de Côte d'Ivoire sont Luc Kanon et son staff. Nous jouissons de l'arrêté de modification 408. Cet arrêté nouveau modifie tous les anciens, le premier jusqu'au troisième. C'est cet arrêté de modification 408 qui désigne les dirigeants actuels de l'église du christianisme céleste de Côte d'Ivoire dont je suis le président du comité directeur national.

La crise au sein de l'église provient-elle d'un flou juridique ?
Exactement! Un vrai flou juridique. Il faut qu'on respecte les arrêtés. Est-ce que juridiquement, le récépissé que détient le frère Ediémou est légal? Je le répète, ce récépissé a été fait à base d'un arrêté déjà modifié. C'est condamnable juridiquement. On ne peut pas se baser sur un papier qui n'existe pas, puisqu'il a été déjà remplacé pour faire un récépissé.

Quels sont vos rapports avec Ediémou aujourd'hui?
Ediémou est l'un de ceux qui ont véritablement accepté l'église du christianisme céleste. Il a des connaissances immenses. Mon souhait c'est qu'il soit réhabilité. Pour ce faire, il faut qu'il s'inscrive dans la voie de la légalité et qu'il se fasse accepter par toute l'Eglise du Christianisme céleste dirigé par le Pasteur mondial Emmanuel Oshoffa. Si aujourd'hui Emmanuel Oshoffa écrit à l'église de Côte d'Ivoire pour dire qu'à compter de ce jour, reconnaissez Ediémou comme chef de l'église, nous le ferons.

En tant que président du comité directeur national, que faites vous pour cela?
Je prie et je me bats pour qu'il y ait une réconciliation totale. Mais pour ce faire, il faut que nous arrivions à nous parler, à nous dire la vérité. Sans la vérité, la réconciliation sera impossible. C'est parce que ces vérités n'ont pas été dites que lors du passage du pasteur mondial, la réconciliation n'a pas été totale. Il faut que nous qui sommes témoins oculaires de ce qui se passe au sein de notre église, acceptions de nous parler et de nous dire la vérité. Mais aujourd'hui malheureusement, Ediémou et zagoudou restent campés chacun sur sa position. Il faut que chacun abandonne ses propres intérêts au profit de l'intérêt général de l'église. Il faut que nous acceptions de faire des sacrifices si nous voulons une église prospère, pacifiée et unie.

Nguessan Antoine

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