mercredi 16 décembre 2009 par Le Patriote

Essoh Nomel Henri
(doyen d'âge des propriétaires
terriens) :
Nous dénonçons cette
façon de faire des autorités

A Toupah, depuis le temps de nos aïeuls, il y a eu un mouvement migratoire des frères venus du nord de la Côte d'Ivoire. Que nous soyons du Nord, du Centre, de l'Est, de l'Ouest, la Côte d'Ivoire est une. Ce que Houphouët nous a enseigné et a pratiqué dans les faits. Nous avons toujours cohabité en bonne intelligence avec nos frères des différentes régions de la Côte d'Ivoire. D'ailleurs, le notable qui a été interpellé par le CeCOS, en l'occurrence Ladji, est de la même génération que moi. La génération qui gouverne actuellement. Nous étions là et à notre grande surprise, nous avons appris que l'administration, le CeCOS est venu dans notre village, sans nous consulter, prendre des gens pour les emmener à Abidjan. Nous ne sommes pas d'accord avec cette façon de faire. A l'avenir, que l'Administration vienne nous demander, nous qui sommes les patriarches, les gouvernants du village. Ceux qui ont été interpellés sont de Toupah qui comprend deux parties, partie village et la partie Dioulabougou. Il faut une ouverture car nos frères dont il s'agit, sont là avant l'indépendance. D'ailleurs, nous mènerons des enquêtes pour savoir quels sont ceux qui sont à la base de cette affaire. Et les fauteurs auront la correction qu'il faut quel que soit leur parti politique. Nous ne voulons plus que ce genre de choses se répète. Pour terminer, je dirai au président Alassane Ouattara d'être serein, c'est nous-mêmes qui avons décidé qu'il vienne nous voir à Dabou. Nous le soutiendrons jusqu'à ce qu'il parvienne au pouvoir.

Essis Esmel Benoît (Président confédération du grand Bougouri) :
C'est une manigance
de certains individus
Je suis le président de la Confédération du grand Bougouri. L'Adjoukrou comprend la confédération de Debrimou et celle de Bougouri. Je suis le secrétaire général et membre du grand conseil PDCI RDA, mais cela ne m'empêche pas de dire la vérité. Ce qui s'est passé vendredi à Dioulabougou, est une pure manigance de certains individus. Ceux qui ont été interpellés à Dioulabougou habitent avec nous depuis 1917. Beaucoup d'entre eux sont nés ici et de parents Adjoukrou. Il y a en Droit, ce qu'on appelle, le droit du sol et le droit du sang. Moi, j'ai aujourd'hui des petits enfants qui sont Américains parce que nés aux Etats-Unis. Ce qui nous préoccupe aujourd'hui, c'est la paix et faire en sorte que tous ceux qui bénéficient du droit de sol, aient ce droit-là. J'ai été reçu par Alassane Ouattara à son domicile et j'ai fait des témoignages. Je suis prêt à faire ces mêmes témoignages partout.

Djêdje Adou Pierre
dit Bon planteur :
Ce qui s'est passé
n'est pas correct

Nous sommes de la génération avant l'indépendance. Il y a aussi les plus jeunes qui sont après l'indépendance. Ce que nous venons d'apprendre en l'occurrence l'interpellation de nos frères de Dioulabougou, est le fait de ceux qui sont nés après les indépendances. Car ils ne connaissent pas les origines de leurs frères du quartier Dioulabougou. Pour la plupart, ils sont venus avant l'indépendance et nés ici à Toupah. Nous nous demandons quels sont ces délateurs qui sont partis indiquer ces personnes. En tout état de cause, il faut laisser la tâche à celui qui a le devoir et le droit de clarifier la nationalité des gens. Que l'administration nous pose aussi la question pour que nous donnions notre version des faits. Nous, patriarches de Toupah, ne pouvons cautionner de faux témoignages, de faux jugements. Ce qui a été fait n'est pas correct.
Propos recueillis par IBK

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