mardi 15 décembre 2009 par Le Temps

Qu'on le veuille ou non, depuis l'arrivée du Président Gbagbo au pouvoir d'Etat, les travailleurs de Côte d'Ivoire, ont bénéficié de plusieurs acquis sociaux. A commencer par, les agents déflatés de la Compagnie africaine de réparation de navires (Carena). Avec une assistance financière de plus de 40 millions de Fcfa, une bonne partie de ces déflatés, ont pu se réinsérer dans la vie active. Est même né par la suite, dans le secteur maritime, une petite compagnie opérant sur le même segment d'activité que la Carena. Mieux, des policiers ont vu leurs salaires revalorisés. Pendant que les enseignants raccrochés depuis le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, ont été décrochés et ce tort a été réparé. Par ailleurs, les instituteurs, l'un des gros contingents de la masse salariale, ont pu bénéficier de l'indemnité de logements. Sans oublier la revalorisation indiciaire des enseignants. Il en a été de même, pour les médecins enseignants. Tout cela coûte de l'argent à l'Etat. En la matière, les revendications continuent de pleuvoir sur la table des différents ministères et donc du gouvernement. A indiquer que la masse salariale de la Côte d'Ivoire est estimée à 800 milliards de Fcfa par an. Pis, elle tend à dépasser certaines normes communautaires qui précisent que cette masse, c'est-à-dire, l'ensemble des salaires payés, aux fonctionnaires, agents de l'Etat y compris les Etablissements Publics nationaux, (Epn) ne doit pas dépasser 35% dans l'espace communautaire. Ce taux est un indicateur de performance en matière de gestion des finances publiques. Au Fonds monétaire international (Fmi), on indique 40% des recettes fiscales d'un pays. Ce taux est un indicateur de performance de la maîtrise de la gestion budgétaire. Pour un pays qui traîne une dette publique de plus de 2424 de milliards de Fcfa, c'est beaucoup la marge de man?uvre est très mince pour accepter aussi facilement, d'autres revendications. Dans un pays, où le dernier recours est devenu le premier recours, et où toutes notes secrètes se trouvent aussi facilement sur la place publique, il y a lieu de traiter les différentes revendications avec tact et maestria, pour désamorcer la bombe sociale à retardement qui couve depuis sous la cendre. Ce travail à la chaîne doit commencer d'abord par les ministres en charge des différents dossiers au risque de se faire conspuer comme c'est souvent le cas, devant le chef de l'Etat. Avant donc que la gestion des conflits sociaux entre travailleurs et patronats ne remonte au niveau de la Primature, voire du Président de la République, Sem. Laurent Gbagbo chaque fois, est obligé d'intervenir en dernier ressort en bon père de famille.

Bamba Mafoumgbé

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