jeudi 3 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Au terme de la conférence de presse relative à la visite du président du Pdci-Rda dans la commune de Cocody, le secrétaire général adjoint chargé de l'Organisation et de la mobilisation, le ministre Maurice Kakou Guikahué, a dénoncé le conseil des ministres et le Conseil constitutionnel. "Je voudrais que vous reteniez un message important. Vous devez vous mettre dans la tête que les choses ne seront plus comme avant. La date historique de la Côte d'Ivoire, c'est le 29 novembre 2009. Tout ce qui était avant le 29 novembre 2009 ne peut plus être après le 29 novembre. C'est un tournant important, et ce tournant est tellement important que le pouvoir a commencé à perdre les pédales. J'ai été membre du gouvernement, on ne fait pas des communiqués du conseil des ministres n'importe comment. Le conseil des ministres est le sommet de la politique de la Côte d'Ivoire, donc on ne peut pas y admettre des incongruités. C'est de l'amateurisme pur. Quand le conseil des ministres du 26 novembre dit que le chef de l'Etat va organiser des visites d'Etat et après le Conseil constitutionnel sera saisi avant de fixer la date des élections, c'est grave. Avant de fixer la date du 29 novembre, quel Conseil constitutionnel a-t-on consulté ? Si la date avait été là, si on avait nos cartes d'électeurs, on aurait voté. Pourquoi c'est maintenant qu'il faut aller voir le Conseil constitutionnel, c'est une incongruité et ça veut dire que les gens ne suivent même pas les débats qu'ils font eux-mêmes. Quand on a déplacé la date de novembre 2008, le président est parti dans une ville et il a dit, c'est la Cei qui fixe la date, et moi je ne fais que signer le décret. Mais la même Cei est toujours là. Le Conseil constitutionnel vient chercher quoi ? Première incongruité. Incompétence notoire, sinon un conseil des ministres correct ne peut pas sortir un tel communiqué. Je regrette, lorsqu'on était au gouvernement, on ne pouvait pas faire des choses pareilles" a-t-il fait savoir. Avant d'ajouter que le chef de l'Etat a déclaré la fin de la guerre à Bouaké lors de la flamme de la paix. Et que de ce fait, rien ne peut empêcher la tenue des élections. "C'est la catastrophe qu'un professeur de droit soit président du Conseil constitutionnel, qu'on n'ait pas la liste des candidats et qu'on n'ait la date des élections. On ne devrait même pas arriver à Ouagadougou que le président devrait prendre un nouveau décret pour fixer une nouvelle date. Je vais vous dire, ceux qui pensent qu'on peut reporter les élections à perpétuité ont joué bidet. Avant, il n'y avait pas de liste électorale, il n'y avait pas la liste des candidats. On publie la liste des candidats 15 jours avant le vote. Actuellement, nous sommes dans un vide juridique et il ne faut pas en rajouter", a-t-il conclu.
JCA

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