jeudi 3 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Les populations abidjanaises et celles de l'intérieur, depuis quelque temps, se plaignent de plus en plus de coupures intempestives d'électricité. Certaines personnes qui s'expliquent mal cette situation, se livrent à des actes de violence, de vandalisme sur le matériel et le personnel de la Cie. Les récents évènements d'Anyama sont une preuve tangible des difficultés que rencontre la Cie dans l'exercice du service public. Pour mieux faire comprendre à l'opinion la situation actuelle, la direction de la Cie a tenu, hier, à son siège sis à Treichville, une conférence de presse. Après un large exposé de la situation sur les infrastructures, les contraintes d'exploitation du système, les difficultés liées à l'environnementKouassi Mathias, secrétaire général de la Cie, après cet exposé, précise : "La forte croissance de la population n'a pas suivi la construction d'équipement depuis 1999. L'Etat qui a à charge la construction des équipements, vu les problèmes, n'a pu construire d'infrastructures. La demande a donc augmenté et la production, non. La précarité de certains équipements et la crise qui a secoué la Côte d'Ivoire expliquent les difficultés actuelles, notamment les coupures d'électricité". Et d'ajouter, "Les actes de vols et de vandalisme sur le réseau électrique de plus en plus récurrents sont les causes des difficultés rencontrées sur le réseau". Kouassi Mathias avait à ses côtés Ebagnitchie Hippolyte, directeur adjoint chargé de la distribution et M. Traoré. La puissance installée en mégawatt en 2009 est de 1210. La puissance disponible de 856 Mw. La demande nationale à la pointe est de 876 Mw, soit un déficit de 17 Mw. Aux heures de pointe, le déficit de production conduit à des délestages (coupure de courant). "Il revient à l'Etat de faire des investissements pour les équipements. Le retard d'investissement est de la responsabilité de l'Etat", a indiqué Dominique Kakou, directeur adjoint de l'investissement. Revenant sur les évènements du 29 novembre à Anyama, la Cie explique qu'Anyama est alimenté par Agboville et Yopougon. Sur les installations, des individus ont volé des d'équipements électriques sur 14 kilomètres. Pour la réparation, il faudra 300 millions de francs. Cependant, la Cie s'est voulue rassurante et prévoit ce jeudi, le renforcement de l'alimentation avec un transformateur secours pour alimenter l'impact du délestage, la réparation définitive du transformateur de Yopougon. Kouassi Mathias, pour conclure, a indiqué: "La situation actuelle n'est pas un problème de compétence ni une mauvaise volonté de l'Etat et de la Cie. Cela est dû à la crise, mais aussi aux actes de vandalisme, de vols sur le réseau électrique. Il faut que la population nous aide en arrêtant de saboter le réseau, en s'attaquant à nos agents".
Jean Prisca



www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023