mercredi 2 décembre 2009 par Le Temps

Le réchauffement climatique préoccupe de plus en plus le continent africain, mais surtout la Côte d'Ivoire, qui voit certains de ses édifices menacés.

L'année 2009 représente une année cruciale dans la lutte contre le réchauffement climatique dans le monde. L'Organisation des nations unies (Onu) organise du 7 au 18 décembre prochain à Copenhague, au Danemark, la 15e conférence sur le changement climatique. Cette rencontre permettra à l'Onu qui conduit, les 197 nations signataires des accords de Kyoto (Brésil) à négocier, un nouveau traité international pour succéder au protocole de Kyoto. Qui, engageait en 1997, les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2% en 2012 par rapport en 1990. En prélude à cette rencontre jugée capitale pour la Côte d'Ivoire, mais aussi pour le continent africain, les pays en développement, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a organisé hier, à Abidjan, en collaboration avec l'Ong Grencast Africa, une rencontre échanges pour situer les enjeux de cette rencontre. Pour M. André Carvalho, le Directeur pays du Pnud en Côte d'Ivoire, cette rencontre est une chance donnée au continent africain afin de sortir de meilleurs résultats. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, les études montrent que le danger est réel avec l'avancée notable de la mer, qui a englouti l'ancienne route de Grand-Bassam, et la destruction des monuments par la violence des vagues, mais surtout avec la baisse de la pluviométrie galopante. Ces études indiquent que de 2120 mm de pluies pendant la période partant de 1951 à 1980, aujourd'hui ce niveau est de 1637 mm de hauteur de pluies. M. Delphin Ochou, Directeur général de l'environnement au ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts se dit optimiste qu'un accord sera trouvé à cause de la participation des Usa, qui avaient signé le protocole de Kyoto, mais qui ne l'avaient jamais ratifié, et des pays en " transition économique ", comme la Chine, l'Inde et le Brésil pour que les pays en développement tirent le maximum de profit. " Les changements climatiques constituent pour le 21e siècle, un défi majeur que doit relever l'humanité tout entière, vu les nombreuses catastrophes à travers le monde ces derniers temps", fait-il remarquer. Avant d'ajouter que, l'Afrique qui ne produit que 2% des émissions des gaz à effet de serre et qui est malheureusement victime des nations industrialisées, a décidé de parler d'une même voix. Afin de demander aux pays industrialisés, de financer des plans d'adaptation des pays africains et réduire leurs émissions des gaz à effet de serre d'ici 2020, à 40% par rapport à 1980 et de 50% d'ici 2050. Selon lui, l'espoir est permis pour les pays du continent afin d'obtenir gain de cause. Malgré cet optimiste, des experts estiment que cet accord que vont négocier les Etats sera réalisable si et seulement si, les pays industrialisés s'engagent véritablement à réduire de 25 à 40% leurs émissions de gaz à effet de serre, à financer l'adaptation aux changements climatiques à hauteur de 150 milliards de dollars et à aider les pays forestiers à arrêter toute forme de déforestation d'ici 2020. Cependant, l'espoir semble permis, dans la mesure où avant Kyoto en 1997, un accord ne semblait être possible.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr


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