mardi 24 novembre 2009 par Le Temps

Le collectif des syndicats de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire a décidé, à travers son mot d'ordre, d'observer un arrêt de travail d'une semaine, à compter d'hier lundi 23 novembre. Curieusement, ce mot d'ordre de grève lancé depuis le week-end dernier, par le président de ce collectif, Bli David, n'a pas connu le succès escompté. Plusieurs établissements de l'enseignement primaire public sont restés ouverts et ont connu un fonctionnement des plus réguliers. Acte de désobéissance ou insubordination de la base ? Que non ! La raison est tout autre. C'est le Midd, dirigé par Mesmin Comoé, qui ne se reconnaissant pas en ce collectif, a appelé les enseignants à la poursuite des cours sur l'ensemble du territoire national. Résultat : dans plusieurs écoles aussi bien à Abidjan qu'à l'intérieur du pays, les cours sont dispensés correctement. Comme c'est le cas au Groupe scolaire Satigui Sangaré d'Adjamé où tous les instituteurs étaient à leur poste. Les élèves aussi étaient au rendez-vous. Les cours se sont tenus normalement, toute la journée d'hier. Joint au téléphone hier lundi, en fin d'après midi, Mesmin Comoé, Sg du Midd, a rassuré que les cours ont été effectifs dans la quasi-totalité des inspections de l'enseignement primaire (Iep) du district d'Abidjan. " On ne peut pas déclencher une grève au moment où l'Etat fait d'énormes efforts et que le chef de l'Etat lui-même s'apprête encore à nous recevoir. Cette grève est inappropriée et inopportune ", a déclaré le premier responsable du Midd. C'est vrai, a-t-il reconnu, que les revendications sont justes, mais d'énormes efforts ont été consentis par le gouvernement et nous nous acheminons vers la résolution de toutes les incompréhensions. " Nous, pour notre part, nous continuons de dispenser les cours aux élèves. Et demandons à l'ensemble des enseignants de demeurer à leurs postes ", a-t-il lancé. Le Midd qui revendique la majorité des enseignants, a insisté sur la nécessité de ne pas rompre le bon déroulement des cours, pour ne pas handicaper les résultats en fin d'année scolaire. Comme on le voit, la question de la grève dans le primaire semble diviser le corps enseignant.
F. Toti

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