mardi 24 novembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Il s'est tenu, à l'initiative de la Direction Générale du groupe de presse " LE REVEIL ", les samedi 21 et dimanche 22 novembre 2009 au Complexe Hôtelier " AKPARO " de Dabou, un séminaire de renforcement des capacités des journalistes et professionnels de la communication ayant pour thème : " Quel journalisme en période électorale ?: Le cas de la Côte d'Ivoire ".
Ont honoré de leur présence, le professeur Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci-Rda, représentant son Excellence Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, haut patron du séminaire ;
Madame Kouassi, Chef de cabinet, représentant Monsieur Sy Savané, Ministre de la Communication ;
Monsieur Albert Kacou Tiapani, Maire de la commune de Dabou, parrain du séminaire,
Le docteur Lénissongui Coulibaly, président du Comité d'éveil du groupe " Le Réveil " ;
Une délégation des honorables députés représentant le groupe parlementaire du Pdci-Rda à l'Assemblée nationale, et conduite par le député Ettien Jeannot de Taabo.
Les correspondants régionaux du groupe de presse "Le Réveil".
Les chroniqueurs du groupe de presse "Le Réveil"
Ce séminaire visait à renforcer les capacités et connaissances du personnel. A la cérémonie d'ouverture, l'honneur est revenu au président du comité d'organisation, monsieur Patrice Yao, de remercier tous ceux qui ont permis l'effectivité de ce séminaire. Intervenant à son tour, le Maire de Dabou a souhaité la bienvenue aux séminaristes et s'est réjoui du choix de sa ville pour abriter les travaux de ce séminaire. Il a, en outre, insisté sur la notion de vérité comme pilier essentiel de la pratique journalistique. Le directeur général du groupe " Le Réveil ", Denis Zion Kah, s'est félicité de la présence des nombreuses personnalités, des journalistes de tous bords et de tous ceux qui ont effectué le déplacement à Dabou. Il a, dans son intervention, particulièrement rendu hommage au président Henri Konan Bédié comme étant " l'alpha et l'oméga " du parcours du groupe de presse " Le Réveil ". Après avoir salué le secrétaire général Djédjé Mady pour sa disponibilité, le doyen Abdoulaye Diallo pour avoir choisi le nom prémonitoire " Le Réveil " pour le groupe de presse, le Maire Albert Kacou Tiapani pour la spontanéité avec laquelle il a répondu favorablement à toutes les sollicitations, la représentante du ministre Sy Savané, le président du comité d'éveil, et tous les invités en leurs grades et qualités, a dit que ce séminaire constituait une formation continue pour ses collaborateurs. Au demeurant, dans l'optique de l'innovation amorcée par le groupe, le directeur général a invité monsieur Tiburce Koffi, chef du département des éditions " Le Réveil " qui a édifié l'assistance sur la sortie prochaine des cinq premiers ouvrages des éditions " Le Réveil ". Enfin, monsieur Denis Zion Kah a énuméré les différents axes du thème principal.
La représentante du ministre de la Communication a souligné que le thème du séminaire est d'une actualité brûlante en cette période de précampagne. Elle a même souhaité qu'à l'instar du groupe de presse " Le Réveil ", tous les organes de presse fassent leur état des lieux pour une adaptation à l'évolution spatio-temporelle.
Quant au représentant du président Henri Konan Bédié, il a mis l'accent sur le fait que :
- " Le Nouveau Réveil " est proche du Pdci-Rda mais pas un journal de ce parti ;
- Le PDCI autorise l'autonomie de critique de "Le Nouveau Réveil" et l'invite à rechercher toujours la vérité.
- la ligne éditoriale de " Le Nouveau Réveil " rejoint en tous points les choix du Pdci-Rda, par conséquent le parti lui apportera toujours sa caution morale et son soutien de tous ordres pour la transmission de ses idéaux.
Sur ce, le représentant du président Bédié a déclaré ouverts les travaux du séminaire.
Ainsi ouverts, les travaux ont démarré avec le mot d'orientation du Comité scientifique dirigé par monsieur Yao Charlot. Lequel comité a, en substance, indiqué qu'au sortir de ce séminaire, chaque journaliste soit plus outillé à jouer le rôle délicat qui se situe aux frontières triples :
- Du combat pour la reconquête du pouvoir d'Etat avec le Pdci-Rda ;
- De l'éthique et de la déontologie, racines du professionnalisme amélioré
- de la politique commerciale pour la survie et la grandeur du groupe de presse " Le Réveil ".
Après le comité scientifique, place est laissée à monsieur Zio Moussa, journaliste, enseignant, consultant, président de l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie (OLPED), pour prononcer la conférence inaugurale du séminaire dont le thème est : " Journalisme professionnel en période électorale : quelles attentes ? ".
Pour le conférencier, il n'y a de journaliste que de journaliste professionnel. Monsieur Zio Moussa est affirmatif : " Le journalisme est un métier qui a des règles qui sont d'ordre technique, éthique et déontologique. Ces règles ne doivent pas être à géométrie variable et donc pas adaptables aux circonstances, aux périodes et aux personnes. Même pas aux périodes électorales ". Parce que celles-ci, selon le conférencier, " sont un moment de crise dans la vie des nations en ce sens qu'elles sont le stade suprême de l'adversité politique, des antagonismes exacerbés entre hommes, femmes et partis politiques lancés à la conquête du pouvoir d'Etat. La période électorale devient ainsi une épreuve qui impose au journaliste de faire la preuve de son professionnalisme ". Quelles attentes alors ?
Selon le conférencier, les attentes des lecteurs, téléspectateurs et auditeurs vis-à-vis des journalistes se résument en trois principes faisant piliers du métier de journaliste : la langue, l'intégrité professionnelle et l'équité.
- Le respect de l'usager des médias commence par celui de la langue. Le journaliste doit user d'une bonne orthographe, d'un bon style de langue écrit et parlé.
- L'intégrité professionnelle est l'un des piliers de la déontologie journalistique. Elle consiste pour le journaliste à refuser la pensée unique, la propagande, la manipulation, la désinformation, l'intoxication.
- L'équité est d'abord un objectif de justice qui se décline en termes d'égal accès de tous les consommateurs aux médias. Le second est celui de l'exactitude de l'information.
En définitive, monsieur Zio Moussa soutient que " les attentes nées du printemps de la presse n'ont pas tenu les promesses des fleurs. Toutefois, quelques journalistes exercent leur métier dans les règles de l'art ". Il n'y a donc pas à désespérer
Notre deuxième conférencier, Me René Bourgoin, secrétaire général du Conseil national de la presse (CNP), a planché sur le thème : " Le respect de l'éthique, de la déontologie et la mise en ?uvre de la plate-forme de la collaboration CEI-presse. "
Dès l'entame, le conférencier a relevé que quoi qu'on en dise, le pays vit actuellement un climat apaisé après la publication de la liste des candidats à l'élection présidentielle. Il a bâti son argumentaire autour du triptyque : liberté de la presse, l'éthique et la plate-forme Cei-presse. Il reconnaît que la liberté de la presse est un droit fondamental, un droit constitutionnel et supranational, mais que c'est un droit limité. La Constitution ivoirienne confirme la dépénalisation des délits de presse. Pour lui, il n'y a pas de censure de la presse en Côte d'Ivoire. Il y a donc lieu d'informer avec exactitude. Le Conseil National de la Presse (CNP), démembrement de l'Etat est un organe régulateur indépendant qui défend la liberté de la presse. C'est ainsi que, selon lui, chaque fois qu'un journaliste s'est retrouvé en difficulté devant la justice, le CNP a toujours joué le rôle qui est le sien pour un dénouement heureux.
Pour ce qui concerne l'éthique, Me Bourgoin soutient que l'éthique peut se définir comme un ensemble de règles morales non codifiées. C'est l'idée d'une morale qu'on s'applique à soi et qu'on intègre individuellement ou collectivement. C'est donc une démarche individuelle et morale. Il s'agit de dire la vérité sans choquer. Quant à la déontologie, elle se présente comme un code d'exercice d'une profession. Elle est inspirée de règles éthiques ayant fait l'objet d'appropriation par les praticiens de la profession et par tous ceux qui sont désireux d'embrasser la dite profession. C'est donc un ensemble de règles ou devoirs régissant la conduite à tenir pour les membres d'une profession. Ce qui signifie en clair que la déontologie, contrairement à l'éthique, s'applique plus à une corporation qu'à un individu.
La plate-forme est l'émanation de la CEI qui, consciente du rôle des médias dans la réussite du processus électoral, et en raison de la nécessité de s'entendre sur un minimum de conduite à tenir pendant le déroulement des élections, a proposé aux organes de régulation et d'autorégulation ainsi qu'aux éditeurs de presse qui l'ont accepté, un document comportant des règles à observer lors de la couverture des élections. Ce document, appelé Plate-forme de collaboration CEI-Professionnels de la Communication, a été signé le 13 février 2008 entre la CEI, le CNP, le CNCA , l'OLPED et le GEPCI. Elle met à la charge des parties (CEI-presse) des droits et des obligations.
Pour conclure, le respect des règles éthiques, l'application rigoureuse des règles déontologiques sont les seules garanties pour tout journaliste, de ne pas faillir.
Le thème " animation, cohabitation de deux rédactions et exploitation des NTIC en période électorale ", a été, en l'absence de monsieur Charles Diagne, journaliste, enseignant, secrétaire de rédaction à Fraternité Matin, développé par monsieur Zio Moussa.
Centrant son intervention uniquement sur l'animation et la cohabitation de deux rédactions, il a souligné comme principes de base de la bonne collaboration une définition claire des fonctions et des attributions des animateurs des rédactions, accompagnées d'un cahier des charges, d'un suivi et l'évaluation des responsables sur une période donnée. Il faut aussi établir un plan de carrière avec effets, financiers. Les deux rédactions doivent êtres complémentaires et non concurrentes, la définition claire de l'identité du public cible de chaque organe, la définition de l'identité graphique de chaque organe.
En définitive, pour le conférencier, la gestion de deux rédactions n'est pas chose aisée. Car, les efforts physiques et financiers sont éprouvants et il n'y a pas de honte à capitaliser ses échecs.
Monsieur Marius Comoé, président des associations de consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (FACACI), dernier conférencier à intervenir sur le thème " le regard des consommateurs de la presse écrite ivoirienne sur le groupe de presse " Le Réveil ", a dépeint un tableau particulièrement sombre de la presse en Côte d'Ivoire et a appelé le groupe de presse "Le Réveil " à créer la rupture d'avec sa ligne éditoriale actuelle pour en adopter une autre qui sera, selon lui, moins partisane.
Il faut noter que tous les thèmes développés ont fait l'objet d'échanges francs et fructueux.
Fait à Dabou, le dimanche 22 novembre 2009

Le séminaire

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