samedi 21 novembre 2009 par L'expression

Dans le Worodougou, Laurent Gbagbo est venu, il y a passé plusieurs jours. Au contact de la population chaleureuse et mobilisée, tout le monde est fatigué et veut de la paix, la paix réelle et définitive, il a promis. De Mankono à Séguéla en passant par Bouandougou, Tiéningboué, Kanile président candidat a donné et promis. Des sous-préfectures, des communes, des écoles, des centres de santé des routes à bitumerEn quelques jours, les populations ont pu constater et noter ce qu'était un président. Un homme hors du commun. Muni d'un gros sac, il possède le pouvoir de tout régler. A la fin, il faut bien se demander pourquoi se donner la peine de former un gouvernement, payer des milliers de fonctionnaires et faire fonctionner une administration budgétivore ? Avec le président et son pouvoir magique, tout se règle. Et là où le gouvernement et son administration mettent des mois, voire des années, le président arrive et d'un coup tout n'est que mauvais souvenir. Du moins dans les mots. Dans le Worodougou, en effet, les habitants commenceront à compter les jours. Ils verront les semaines défiler. Et les mois s'en aller. Sans que grand-chose ne change dans leur quotidien. Leurs fils et filles qui sont médecins, enseignants, et autres fonctionnaires pour ne parler que de ces derniers vivent déjà la réalité des promesses, mieux des engagements du prince. Ils en savourent le gout amer et sont pour la plupart sur le pied de guerre pour obtenir ce que Gbagbo a convenu avec eux. Grèves, dans presque tous les ordres de l'éducation et de la formation, menace des médecins, et de beaucoup d'autres. Les zones déjà visitées par le grand magicien attendent elles aussi le miracle en vain. Les routes, hôpitaux, et écoles promis à Korhogo, Bouna, Man, Tingréla sont jusque là au Port d'Abobo.

D. Al Seni

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