vendredi 13 novembre 2009 par Nord-Sud

Un impressionnant déploiement d'hommes en treillis a attiré hier, l'attention des usagers de l'autoroute reliant les communes d'Adjamé et Abobo, via la casse. Des éléments des Forces de défense et de sécurité cherchaient des armes qui seraient cachées dans la forêt du Banco.

Frayeur hier. Pour cause, des hommes en treillis, armes aux poings, du côté de l'axe Adjamé-Abobo. Des véhicules militaires ayant servi au transport de ces hommes étaient également stationnés par endroits, dans le long de cette voie express. Ce spectacle peut ordinaire a été aussi vu par les usagers des autoroutes menant, respectivement à Yopougon et à Abobo via la prison civile. Ces axes routiers, avec celui qui traverse le quartier Abobo-Sagbé, faut-il le souligner, ceinturent la forêt du Banco dense d'environ trois milles hectares. Renseignements pris, il s'est avéré que les Forces de défense et de sécurité (Fds) expérimentaient une opération d'intervention. Cette phase grandeur nature d'un éventuel assaut, a consisté en la fouille minutieuse de la forêt du Banco. Cet exercice est prévu au cas où des armes ou des groupes armés ennemis étaient signalés aux dits lieux investigués.

De 3 h à 12 h, le matin, les militaires ont alors parcouru et fouillé de fond en comble le présumé terrain. Outre les militaires, l'expérimentation a mobilisé des gendarmes, des douaniers et des agents des eaux et forêts. Ils sont estimés à deux mille six cent hommes. Tenus de cartes établies à l'avance, ils ont procédé à la division sur papier de la zone à investir. Puis, par groupes séparés, les limiers ont pénétré le Banco. Le général Philippe Mangou, chef d'état-major des Fds était lui-même aux commandes de cette opération d'envergure. Le patron des Fanci a, selon des sources proches de son cabinet, marché plus de 10 Km avec ses hommes. Les troupes ont ensuite gagné plusieurs points de ralliement. Dont quelques uns étaient le château, non loin de l'université Abobo-Adjamé et un autre aux environs de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Lors du briefing qu'il a fait peu après midi, à la place des armes au sein de l'état-major, le général a mis ses hommes en alerte. Il les a invités à la vigilance, selon nos sources, et expliqué que l'armée a un rôle important à jouer dans cette de sortie de crise. L'opération d'hier a été menée pour dissuader tout ennemi et rassurer les populations que l'armée veille au grain.

Bidi Ignace

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