mercredi 11 novembre 2009 par L'expression

Abidjan est à nouveau frappée par de grandes pluies. Premier signe que rien n'a changé dans la ville, les rues et les caniveaux ont été inondées. Au carrefour de l'Indénié, les embellissements ont fait place à une boue dans laquelle les véhicules manquaient de s'enfoncer. Les pluies de ces derniers jours rappellent ceux des mois de mai, juin et juillet dernier. Elles avaient entrainé inondations et éboulements. En particulier dans les quartiers précaires. A Yopougon et Abobo, en particulier, des familles ont été endeuillées. Quelques quinze personnes ont perdu la vie et des habitions ont été emporté par les eaux. Devant la catastrophe, le gouvernement a réagi. Des visites de ministres pour constater les dégâts ; quelques sacs de riz et des bouteilles d'huile en guise de soutien et de solidarité. Une somme d'argent que les victimes affirment n'avoir pas vu a semble-t-il été déboursée.

La grande décision cependant fut la mise sur pied du plan ORSEC. Une précaution pour que pareille situation ne se répète plus. Surtout que les pouvoirs publics ne soient plus surpris par des drames de l'inondation et les éboulements. Les quartiers exposés devaient ainsi être déguerpis. Et comme les populations ont exigé d'être recasées, les autorités ont juré de porter une solution idoine à cette requête qui va dans le droit file des devoirs de l'état. Et les mois ont défilé. Le plan ORSEC est resté dans son berceau. Attendant d'être remis au gout du jour par de nouvelles catastrophes et de nouvelles pertes en vies humaines. Car, c'est toujours ainsi dans ce pays, passé l'émotion, les décisions restent dans les tiroirs jusqu' à la prochaine tragédie. Les pluies de ces derniers jours ont eu le mérite de sonner l'alarme. Le danger est là, bien là ! Il y a moyen d'anticiper et d'éviter les larmes de crocodile.

D. Al Seni

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