mercredi 4 novembre 2009 par Notre Voie

Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République fraîchement réélu de la Tunisie a appelé lundi à une réforme du Fonds Monétaire Internationational (FMI) à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du 21ème symposium international du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), le parti au pouvoir à l'hôtel Karthago palace dans la banlieu nord de Tunis. Quel système économique mondial pour garantir la stabilité et le développemnt dans le monde, tel était le thème de ce symposium qui a vu la participation de plus de 100 invités venus de plusieurs pays d'Afrique, d'Europe et d'Asie ainsi que du monde Arabe. Pour le président tunisien, dont le discours a été lu par M. Mohamed Ghannouchi, vice-président du RCD et Premier ministre de la Tunisie, il faut reviser le rôle du FMI dans le traitement des problèmes financiers et monétaires mondiaux en lui conférant des prérogatives exhaustives (...). En clair, Ben Ali, est pour que le FMI devienne une véritable banque qui prête en dernier ressort aux pays en difficulté. Pour cela, pensent les intervenants, il faut lui donner les moyens d'intervenir dès que la situation l'exige. Par exemple, cela impliquerait que le FMI émette, comme cela a été déjà fait, les droits de tirage spéciaux (DTS) comme une monnaie de référence à l'instar du dollar. Pour M. Christian De Boissieu, président du conseil d'analyse économique auprès du premier ministre de France, nous devons rompre avec la folie financière qui a marqué ces derniers mois. Il faut une régulation mondiale de la finance qui va lutter contre les bonus abusifs, contre les paradis fiscaux. Poursuivant, il a en outre proposé qu'on prenne en compte l'emploi et non la profitabilité. Et que les pays riches ne s'adonnent pas au pillage des ressourses des pays en développement. Il faut que l'homme l'emporte sur la finance, a conclu De Boissieu. Il y avait dans la salle de conférence de l'hôtel Khartagoh Palace au cours de cette première journée, un véritable appel à la révolte venu de la Jordanie, de la Palestine, du Yemen, de l'Arabie Saoudite, du Cameroun ( avec Johne Frudi), de la RDC... contre ce qu'il ont tous qualifé de domination des finances sur l'homme. La Côte d'Ivoire n'était pas en reste, puisque M. Koné Katinan Justin, représentant le Front populaire ivoirien (FPI) à ce symposium, a prôné une véritable révolution des mentalités. Nous devons introduire la démocratie au sein du FMI et aussi la décentraliser auprès des grands ensembles continentaux. Les problèmes en Afrique ne sont pas les mêmes qu'aux Etats-Unis. On ne peut donc pas rester aux Etats-Unis pour régenter le monde. Ce n'est pas possible (...). Je voudrais lancer un appel à une véritable réflexion collective. Nous sommes d'une génération qui n'a pas connu la deuxième guerre mondiale qui prit fin en 1945 et donc nous ne comprenons pas que nos vies soient encore régentées par des Institutions qui ont pour répère que 1945, a affirmé le secrétaire national en charge de la mondialisation et des politiques d'intégration du FPI. C'est pourquoi le président Ben Ali dans son message s'est dit favorable à l'adoption d'une économie qui favorise l'accroissement des opportunités d'emploi et la réduction des écarts sociaux, permet la préservation de l'environnement et garantit un développement durable (...). Car, pour lui, le monde a connu tant de crises, de tensions et de guerres dont la cause principale n'était autre que la répartition inéquitable des richesses, la volonté d'en accaparer ou de mainmise sur leur lieux d'origine. Coulibaly Zié envoyé spécial à Tunis

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