jeudi 29 octobre 2009 par Le Temps

A cause d'Alassane Dramane Ouattara, des milliers d'Ivoiriens d'ici et de la diaspora ont été écartés de l'enrôlement. Aujourd'hui, il exige que 1900000 million personnes suspectes soient déversées sur les fichiers sans vérification de nationalité. Il a déjà oublié son statut de candidat répêché.

Des candidats à l'élection présidentielle sont déjà en campagne sur le terrain, à la rencontre des potentiels électeurs. D'autres parmi eux ont entrepris d'imposer leurs désidérata à la nation. C'est le cas plus particulièrement du candidat du Rdr. En effet, Alassane Dramane Ouattara ne rate aucune occasion de dire à la République les actions qu'elle doit poser et qui sont en son sens, primordiales pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire. Oublieux qu'il est, des faveurs qui lui ont été accordés dans ce pays. De fait, déclaré naturellement forclos par l'article 35 de la Constitution ivoirienne, pour "nationalité douteuse" en 2000, Alassane Dramane Ouattara n'accomplira pas cette tâche ô combien républicaine de lever le doute sur sa filiation. Sauvé par le gong, cinq années plus tard, par un salvateur article 48 de la même Constitution pour laquelle il nourrit une certaine haine - il se propose de la supprimer une fois élu Président de la République -, Alassane Dramane Ouattara ne trouve pas nécessaire de remercier son bienfaiteur Laurent Gbagbo. Petit rappel historique, c'est en effet, en 2005 à Pretoria à l'issue d'un accord de paix dit Accord de Twane, que supplié par son homologue Thabo Mbeki alors Président de l'Afrique du Sud, Laurent Gbagbo a dû céder. Mais pas à n'importe quel prix. Puisqu'il lui a fallu faire face à la pression de son peuple et arriver à le convaincre après plusieurs audiences populaires au Palais présidentiel. Voilà donc comment le bienfaiteur est remercié par le bénéficiaire. On ne dirait pas en monnaie de singe, puisque le singe lui au moins, a eu l'amabilité de payer même si c'est au compte- gouttes. Fin du rappel historique, retour dans l'actualité mouvante.
En tournée dans la région des 18 Montagnes, M. Dramane Ouattara a osé encore menacer qu'il faut "permettre aux 1900000 enrôlés (mais jusqu'aujourd'hui introuvables) sur les fichiers actuels et historiques, de prendre part à l'élection présidentielle". Tout simplement ridicule. Car, c'est à cause de ce même Alassane Dramane Ouattara que l'enrôlement a été arrêté tant en Côte d'Ivoire qu'à l'extérieur du pays. Laissant-pour -compte des milliers d'Ivoiriens d'ici et de l'étranger. Cette opposition ivoirienne est allée jusqu'à semer sa haine en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, dans d'autres pays d'Europe, d'Amérique, d'Asie et même d'Afrique, où de nombreux Ivoiriens n'ont pu être enrôlés. Ces derniers n'auront donc pas de pièces d'identité dans les pays où ils snt allés soit à l'aventure pour certains soit travailler pour d'autres. Ce, par la méchanceté des gens comme Alassane Dramane Ouattara. Son argument était à cette époque qu'il " n'attendra pas l'enrôlement du dernier Ivoirien pour aller aux élections, que le temps presse et qu'il était plus que nécessaire d'organiser ici et maintenant l'élection présidentielle ". Qui est donc cet homme pour qui la parole donnée n'a de sens que par rapport à l'intérêt qu'elle lui procure ? Ouattara, avouons-le, est un politicien difficile à cerner. Hier, il refusait l'enrôlement à d'innombrables Ivoiriens parce pressé d'aller à l'élection présidentielle. Aujourd'hui, pour le même argument, il exige qu'environ 1900000 personnes ne fassent pas l'objet de recherche et que ces personnes suspectes soient déversées dans les listes électorales sans au préalable passer par l'épreuve de vérification. Il faut noter qu'il s'agit de 2752181 personnes introuvables sur les fichiers actuels et historiques et dont environ 800000 personnes ont été retrouvées. Et donc si l'on veut suivre la logique du candidat du Rdr, entre 900000 et 1,5 millions personnes suspectes (car introuvables pour l'instant) sur les fichiers, doivent être considérées comme étant des nationaux ivoiriens même si elles ne le prouvent pas. Passant ainsi par perte et profit tout le travail de recherche enclenchée par les opérateurs techniques que sont Sagem-Sécurité et l'Ins, qui selon toujours la logique d'Alassane Dramane Ouattara, auraient mieux à faire que de fourrer leur nez dans la nationalité des gens. Inacceptable ! D'où le Président de la République, voix la plus autorisée, fait bien de mettre le holà. En effet, à l'issue de la réunion de la Haute direction politique de sa campagne tenue avant-hier mercredi, tard dans la nuit, le candidat président Laurent Gbagbo a été on ne peu plus formel sur la question. Pas question de suivre Ouattara dans ses dérives assassines. Le chef de l'Etat a autorisé que les recherches et les croisements se poursuivent. Ce, à l'effet de récupérer encore ceux des Ivoiriens qui méritent d'être sur le ficher provisoire ou définitif. Pour le "candidat de la Côte d'Ivoire", pas question de laisser la porte grande ouverte à tous les fraudeurs - Dieu seul sait combien ils sont-, à la recherche de la nationalité ivoirienne qui viendront assurément falsifier le nombre exact des populations ivoiriennes et déplanifier le corpus social, si aucune mesure préventive n'est prise. Les campagnes électorales sont certes, ouvertes, mais il faut continuer de veiller sur Alassane Dramane Ouattara comme du lait sur le feu. Avec ce monsieur, on ne sait jamais.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr

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