jeudi 22 octobre 2009 par Le Mandat

La campagne électorale en Côte d'Ivoire s'annonce des plus palpitantes et des plus couteuses qui soient. Les différents candidats, précisément ceux qu'il convient d'appeler les ténors de la course au pouvoir disposent de tous de grands moyens. Il s'agit de Laurent Gbagbo, candidat du Fpi, que dis-je du peuple ( ?) qui est le président sortant et qui a, à sa disposition les moyens de l'Etat; de Henri Konan Bédié, candidat du Pdci et ex-chef d'Etat et Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rdr qui a été premier ministre ivoirien et n°2 du Fmi. Si apparemment ces trois candidats n'auront pas de difficulté pour financer leur campagne, les choses semblent plus aisées pour Laurent Gbagbo. En effet, à la tête du pouvoir d'Etat depuis octobre 2000, le président sortant aurait réussi à se faire une santé financière. Pourtant hier dans l'opposition, sa situation financière frisait celle d'un nécessiteux. Aussi, le financement de la campagne de Laurent Gbagbo proviendrait certainement de certaines structures étatiques où le chef des frontistes a placé ses hommes.

Les pions clés du régime à la tête des structures étatiques
Il s'agit de la SIR (Société ivoirienne de raffinage) dont le président du conseil d'administration n'est autre que l'un des proches de Laurent Gbagbo, Ottro Zirignon. Du Port Autonome d'Abidjan et de San Pedro dirigés respectivement par Marcel Gossio, directeur de campagne du candidat Gbagbo et Désiré Dallo. La direction des Douanes qui constitue également une caisse noire, a, à sa tête, Mangly Alphonse, un autre directeur de campagne de Laurent Gbagbo dans la région de l'Ouest. On peut citer également la direction de l'économie avec Oussou Kouassi, le trésor dirigé par Djédjé Mama Simone et la société Pétroci avec à sa tête, Kassoum Fadiga. Les impôts ne sont pas en reste même si son Directeur Général, Lambert Feh Kessé, tente en vain de jouer la carte de la neutralité. Ainsi, toutes ces structures étatiques pourraient jouer un rôle capital dans le financement de campagne au candidat des frontistes. C'est la raison pour laquelle, à la tête de ces postes clés, les choses ne se sont pas faites au hasard. Puisque le régime Fpi a pris le soin de miser sur des personnes qui apparemment peuvent être fidèles au grand manitou et se mettre au service du parti.

Leur point commun
La preuve, tous sont originaires de l'ouest du pays comme le chef de l'Etat excepté, Kassoum Fadiga et Oussou Kouassi qui ont en charge respectivement, la Pétroci et la direction de l'économie. Ainsi se présente les potentiels bailleurs de fonds qui pourraient être d'un atout considérable pour le financement de la campagne de Laurent Gbagbo. Et ce, grâce aux ressources de l'Etat générées par les régies financières et les structures étatiques. Cette situation est d'autant plus regrettable qu'en plus d'appauvrir le pays, Gbagbo enfonce les ivoiriens dans une misère et dans une précarité dégoutantes. Faire des régies financières et des sociétés étatiques une caisse noire d'un parti politique alors que les ivoiriens croulent sous le poids de la misère, cela n'est pas loin d'un génocide et a une répercution négative sur l'économie du pays. Mais qu'est-ce que vous voulez, pour les refondateurs, tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins.
Lance Touré

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