samedi 5 septembre 2009 par Le Quotidien

Port-Bouët centre, il est presque 22 heures. Le temps est bien glacial. C'est le moment idéal pour prendre de l'air, de l'air frais. Kalou Jonas qui réside dans un immeuble et qui aime bien ce type de temps, ce met à son balcon. De là, il admire les passants, sans se douter de rien. Surtout que la paisible vie qu'il mène avec sa famille ne permet de penser à aucune éventuelle visite indésirable. Erreur ! Puisque peu après, quelqu'un tape à la porte. Le militaire va ouvrir sans se poser de question. Derrière la porte, il y a deux inconnus qui demandent à boire de l'eau. Bonsoir M., nous voulons un peu d'eau s'il vous plaît, lui disent-ils. Etonné devant une telle requête, le maître des lieux s'interroge en ces termes : A cette heure-ci ?. Avant même de finir de s'exclamer, l'un des visiteurs braque un pistolet sur lui. Dès lors, le militaire pense à sa famille. Sous la menace de leur arme, les bandits qui ne savent pas qu'ils ont affaire à un militaire, le conduisent à l'intérieur de la maison. Ils le contraignent à les conduire dans sa chambre. Ce que fait Kalou. Là-bas, le militaire profite d'un moment d'inattention pour s'emparer de son arme, à la grande surprise des filous. Les échanges de coups de feu entre lui et les bandits tournent à son avantage. Dans ce cafouillage, l'un des malfrats parvient à prendre le large. Mais, Kalou qui a reçu une balle dans l'une de ses jambes s'écroule sous l'effet de la douleur. Bien diminué physiquement, en bon militaire, il s'accroche et avec son handicap, il réussit à neutraliser Edewé Lury Victor (30 ans), le deuxième bandit. Ce coiffeur qui réside dans la commune d'Abobo à comparu, le 28 août dernier, au tribunal du Plateau pour tentative de vol de nuit en réunion et à main armée. A la barre, Victor tente de distraire le tribunal en ces termes : Mon ami Eric m'avait invité à prendre un pot dans un bar de Port-Bouët. Après le show, à sa demande, je l'ai accompagné dans une cour. Ils sont entrés dans la cour pendant que j'urinais. De là où j'étais, je les voyais discuter avec le militaire. Peu après, ils sont entrés dans la cour avec lui. Pour le piéger, le juge lui demande d'indiquer la cour du fameux Eric. Je n'ai jamais su où il habite, dit le prévenu. C'est pourtant votre meilleur ami !, réplique le magistrat. La distraction du prévenu n'a pas donné l'effet escompté. Puisque le tribunal qui a reconnu sa culpabilité l'a condamné à 20 ans d'emprisonnement ferme. Sans oublier les peines complémentaires.
F. B.

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