vendredi 4 septembre 2009 par Le Temps

Plus les jours passent et que le 29 novembre s`approche, plus il est urgent de donner les moyens à l`Armée pour que le Cci déploie la totalité de ses 8000 éléments devant sécuriser le processus électoral. Dans sa livraison du 30 août au 5 septembre 2009, l`Hebdomadaire international indépendant Jeune Afrique a bien résumé la situation du Centre de commandement intégré (Cci) dont seulement 500 des 8000 gendarmes et policiers sont déployés : " Il n`y a pas d`équipement disponible pour leur permettre de patrouiller avec leurs frères d`armes des Fds." Pour tout dire, le Gouvernement et, plus encore, l`armée manquent cruellement de moyens matériels et financiers pour déployer les 8000 éléments devant sécuriser le processus électoral. Si sur un coût global de 11 milliards, 2 milliards ont été déloqués, on comprend que 7500 éléments du Cci n`aient pas pu être déployés et que ceux qui le sont, se tournent les pouces faute de moyens pour être opérationnels. Car la bonne volonté et le dévouement du Comité national de soutien aux Forces de réunification (Conasfor) d`Evariste Méambly - structure qui a donné récemment 215 millions de Fcfa au ministère de la Défense -, ne suffisent pas encore pour couvrir les frais de déploiement des 7500 éléments du Cci. Et c`est certainement au regard de ce besoin énorme que le ministre de l`Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, qui a perçu l`utilité publique de la structure dirigée par Méambly, a mis en place la régie Conasfor. Mais cette régie doit être constamment renflouée par les contributions des uns et des autres, afin que la Côte d`Ivoire respecte ses rendez-vous électoraux. Le ministre Bertin Kadet, conseiller spécial du Président de la République chargé de la sécurité et des équipements militaires, qui est dans les secrets des dieux comme Charles Diby, a suggéré, dans nos colonnes, hier jeudi, une taxe contributive pour la paix. " J`appelle les autres Ivoiriens, nantis et moins nantis à sortir quelque chose. Parce qu`aujourd`hui, pour le déploiement de la totalité des 8000 gendarmes et policiers du Centre de commandement intégré (Cci) sur toute l`étendue du territoire national, et pour bien d`autres efforts liés à la sécurité, le Gouvernement a besoin de moyens conséquents.", a-t-il exhorté avant de préciser : "Aujourd`hui, pour la quête et l`entretien de la paix, il convient de lever une taxe contributive pour la paix. () Je pense que c`est encore plus intéressant et même fondamental d`instituer cette contribution nationale pour la paix, en ce sens qu`avec cette taxe, face à un péril ou une situation contre la paix, l`on n`aurait plus à tendre la main aux Ivoiriens qui cotisent déjà pour leur sécurité. On peut donc prélever, ne serait-ce qu`une infime partie de notre revenu pour la paix. Pour moi, c`est extrêmement important. Et je lance cette idée-là pour que, chacun dans son domaine, puisse y réfléchir. Mais la contribution nationale pour la paix, ça sera une bonne chose. La régie Conasfor est un acquis. La contribution nationale pour la paix peut l`alimenter. Et la gestion devra se faire dans la plus grande rigueur pour nous mettre à l`abri des besoins en terme de sécurité." Cela n`est qu`une proposition. Il appartient aux spécialistes de voir les contours et les schémas de sa réalisation. Mais en attendant la mise en place d`un tel mécanisme plus structurel et sécurisant, pour parer au plus pressé, il faut que tous les Dg et autres responsables des entreprises publiques, parapubliques et privées, fassent parler leur c?ur afin de faciliter le respect du rendez-vous électif du 29 novembre. Les candidats à la présidentielle feront plaisir aux électeurs en faisant un don utile.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr

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