Vincent Libi Koita, maire de la ville de Sassandra, qui a reçu dimanche dernier, dans son village natal, à Godè, la visite de la jeunesse militante baoulé du Front populaire ivoirien (FPI) de Niapidou, dans le département de Sassandra, était particulièrement heureux. Tellement émerveillé par l'éloquence du jeune Jean Roland Kouadio Amani, secrétaire général de cette jeunesse militante baoulé, le directeur départemental de campagne (DDC) du candidat Laurent Gbagbo à Sassandra pour la présidentielle du 29 novembre, n'a pas hésité à lui apposer un pins sur la poitrine à la fin de son discours. Mieux, avant même de prendre la parole, il avait déjà satisfait à une partie des doléances de ses hôtes en leur offrant des T-shirts frappés du logo du FPI. Jean Roland Kouadio Amani avait, en effet, demandé, au nom de ses camarades, au maire FPI de Sassandra de les accompagner en vue d'une plus grande occupation rationnelle du terrain. Notre efficacité, selon nous, n'a de fondement qu'à partir de certains signes de notre appartenance réelle au parti. Ainsi, nous souhaiterions qu'il nous soit accordé dans la mesure du possible, un minimum de 1.000 cartes de membres attestant que nous sommes désormais de la grande famille du FPI. De même, nous brûlons d'envie d'arborer des T-shirts à l'effigie de notre parti. Car, nous en sommes fiers, avait-il déclaré. Non sans ajouter que la zone couverte par la section du FPI de Niapidou étant assez vaste avec des villages et campements quasi-inaccessibles, il leur faut des moyens de déplacement appropriés. A savoir 6 motos et 10 vélos qui leur permettront de parcourir les distances de pistes en forêt et toucher tous les Baoulé. A la tête de plus de 100 jeunes garçons et filles, jean Roland Kouadio Amani a précisé aux responsables locaux du FPI que, depuis les temps passés, l'identité du peuple baoulé se confondait à un parti politique de Côte d'Ivoire, le PDCI-RDA. Il a expliqué que cela a conduit le peuple baoulé à de graves et indescriptibles humiliations, d'autant qu'il était dans l'ignorance. Nous sommes donc venus vous dire que la jeunesse Baoulé actuelle est consciente et mature. Oui, nous avons maintenant les yeux ouverts. Ainsi, l'on ne peut nous attribuer ni nous imposer une étiquette politique sans nous consulter. Car, nous ne sommes pas des suiveurs par excellence. Mais nous militons plutôt dans le parti de notre choix et sur la base du réalisme et de la vérité. Nous avons dès lors compris que le seul parti en Côte d'Ivoire, qui soit rassembleur, nationaliste, qui lutte pour le peuple, bref, qui réponde aux critères d'un vrai parti politique, est bel et bien le Front populaire ivoirien, a indiqué Jean Roland Kouadio Amani. Justement pour dire que les jeunes baoulé de Niapidou ont ainsi banalisé et brisé toutes les barrières d'une politique tribale, divisionnaire voire insensée. A en croire le secrétaire général de la section de la jeunesse militante baoulé du FPI de Niapidou, ses camarades et lui ont renoncé aux pratiques et considérations d'une époque ancienne, devenue aujourd'hui caduques. C'est d'ailleurs, a-t-il ajouté, ce qui justifie leur forte mobilisation en débarquant avec quelques chefs baoulé du département, dimanche dernier à Godè.
Envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr