vendredi 28 août 2009 par Le Nouveau Réveil

Dans le cadre de l`enquête sur la disparition de Guy-André Kieffer, le témoin qui avait affirmé que GAK avait été tué par erreur a été entendu par le juge Patrick Ramaël, indique Vincent Hugueux sur le site Internet de l`Express. Lago Charles Rosaire, l`évadé du 15 juillet, s`est livré à Soir Info De son côté, André Silver Konan, journaliste ivoirien, propose, de façon inédite, les deux versants de la même affaire.
Kieffer-graph-2007-2 Se présentant comme un ancien major de l`armée ivoirienne, il avait été témoigné auprès de Joseph Tual, reporter à France 3, en avril dernier, et ce dernier avait attendu d`être certain qu`il ait quitté la Côte d`Ivoire pour diffuser l`entretien, ce qui avait été fait trois mois plus tard, le 22 juillet. Les autorités ivoiriennes avaient immédiatement indiqué qu`il s`agissait d`un "imposteur" de nationalité burkinabé, et que le grade de "major" n`existait pas dans l`armée ivoirienne. On peut noter que, dans cette brève mise en ligne mercredi après-midi, Afrik.com n`appelle pas Alain Gossé "major", avec ou sans guillemets, mais précisément "ancien sergent-chef de l`armée ivoirienne", comme l`Express. Alain Gossé avait été perdu de vue, explique Vincent Hugueux, puis a réussi à entrer en contact avec Joseph Tual depuis le Ghana. Il a été "exfiltré" vers le Bénin, où le magistrat français est parti procéder à son audition, le 20 août, qui "corrobore et complète le récit livré deux ans plus tôt à la même chaîne de télévision par Berté Seydou, le chauffeur de Jean-Tony Oulaï, chef présumé du commando ayant perpétré l`enlèvement de Kieffer". Jean-Tony Oulaï est de nouveau emprisonné en France depuis octobre 2007.
Voilà, pour l`instant, pour le "volet français" de l`enquête. Quant au volet ivoirien, les magistrats ivoiriens avaient décidé de relancer cette piste évoquée en juillet 2008. Ce que l`on appelle "la piste française". Et ils ont confirmé, début août, alors que leur mission en terre française avait débuté, avoir inculpé deux Français. Le procureur Raymond Tchimou, d`Abidjan Plateau, est resté en France une dizaine de jours, et les autres magistrats sont rentrés le vendredi 21 août à Abidjan. Une dizaine de personnes ont été entendues en France (lire ici le compte-rendu de RFI), dont Osange Silou-Kieffer, l`épouse de Guy-André, dans des locaux de la gendarmerie du 20e arrondissement, le 10 août.
Faisant mardi soir sa synthèse de la mission ivoirienne en France pour le site Internet Koaci.com, Marc Antoine Colombus titrait au sujet du procureur de Abidjan Plateau "Tchimou est revenu bredouille de Paris" et concluait par : "Jusqu`ici toutes les pistes ont mené vers le palais présidentiel". Il rappelait ainsi la proximité des deux inculpés français avec la présidence ivoirienne, au moins jusqu`au moment de la disparition de notre voisin. L`un avait été l`employeur de GAK lors de son départ du 20e arrondissement pour la Côte d`Ivoire, où il devait réaliser un audit sur la filière cacao (avant de se remettre dans le journalisme, entre autres pour La Lettre du Continent), l`autre conseiller du président Laurent Gbagbo. Le 10 août, dans son traditionnel billet d`humeur du Nouveau Réveil (proche du PDCI, opposition), André Silver Konan avait écrit Tous les chemins mènent au palais.
Source:numeriblog.fr

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