mercredi 1 juillet 2009 par Notre Voie

Le Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (SYNAPPCI) et l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) ont conjointement animé une conférence de presse hier à la Maison de la presse d'Abidjan (MPA), au Plateau, en réponse au refus du Groupement des éditeurs et patrons de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI) de faire appliquer la convention collective des journalistes professionnels et des professionnels de la communication.
Nous allons saisir le procureur de la République et lui demander de faire fermer toutes les entreprises de presse qui refusent d'appliquer la convention collective des journalistes professionnels, conformément au décret n°2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse. Nous pensions avoir affaire à des gens sérieux. Mais on a plutôt en face des bandits et des voyous, qui refusent d'honorer des engagements qu'ils ont pris le 12 février 2008 à Grand-Bassam. Nous allons donc leur opposer la loi pour que la convention collective des journalistes professionnels et des professionnels de la communication soit effectivement appliquée dès fin juillet 2009, car les patrons de presse ont eu 18 mois, pour se préparer. Alors, plus questions pour nous de négocier un quelconque moratoire?, a déclaré Guillaume T. Gbato, secrétaire général du SYNAPPCI.
Selon lui, pour justifier sa volonté de ne pas honorer ses engagements vis-à-vis des travailleurs de la presse privée en général, le président du GEPCI, Denis Kah Zion, évoque tantôt la non mise à disposition du Fonds de développement de la presse ou son insuffisance, tantôt une curieuse annexe à la convention, ou parfois la non distribution des journaux sur l'ensemble du territoire nationale.
Pour le SYNAPPCI et l'UNJCI, représentée par son président Paulin Criwa Zehi, ces déclarations visent à semer le trouble dans l'esprit des uns et des autres. Nous tenons à exprimer notre indignation et notre déception, et condamnons la propension du président du GEPCI à vouloir faire du dilatoire là où les enjeux devraient inciter à plus de responsabilité?, ont-il souligné dans leur déclaration conjointe.
D'autant plus que, ont avancé le SYNAPPCI et l'UNJCI, plus rien ne s'oppose à l'application de convention collective dans les entreprises de presse privées de Côte d'Ivoire.
Contrairement à ce que dit Kah Zion, toutes les recommandations du séminaire de Grand-Bassam, appelant le gouvernement à créer un environnement favorable à l'application de la convention ont été satisfaites.
Il s'agit principalement de la mise en place effective du fonds de soutien, des allègements fiscaux et de la réunification du pays. Il est donc faux de dire que l'Etat n'a pas joué sa participation et d'en prendre prétexte pour se soustraire de ses obligations?, ont répliqué le SYNAPPCI et et l'UNJCI.
Toujours au nom de ces deux institutions, Guillaume Gbato s'est félicité de la mise à la disposition du Fonds de soutien au développement de la presse, par l'Etat de Côte d'Ivoire, d'un montant de 542 millions FCFA au titre de son buget pour l'année 2009.
La création de ce fonds, a rappelé Paulin Criwa, vise à aider les entreprises de presse et les organisations professionnelles du secteur à mieux se structure pour faire face aux défis de la modernisation. C'est pourquoi tout en regrettant ces éclats de voix qui se font entendre déjà, il a tenu à exhorter l'Etat à faire l'effort de reverser le reliquat de 458 millions FCFA restant pour compléter le budget du Fonds à 1 milliard FCFA.
Par ailleurs, après avoir remercié le président de la République, Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro, et l'ensemble du gouvernement pour leur sollicitude, le SYNAPPCI et l'UNJCI ont lancé un appel à la concertation de tous les acteurs du secteur en vue de revoir la clé de répartition des fonds disponibles, afin de créer une atmosphère favorable à un travail efficace au profit de tous.

Sérikpa benson

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