mercredi 24 juin 2009 par Notre Voie

Des chasseurs traditionnels (dozos) de Tiéfinzo, village frontalier de la sous-préfecture de Tienko et des gendarmes, des militaires et des douaniers maliens, ont failli en venir aux mains sur le territoire ivoirien, le samedi 20 juin dernier, selon des sources jointes sur place par téléphone.
Tout est parti, à en croire nos informateurs, d'une attaque à main armée en territoire ivoirien. En effet, six individus encagoulés, armés de kalachnikov et portant des chaussures rangers, ont, selon nos sources, immobilisé, aux environs de 15 heures, un minicar transportant des commerçants en provenance de Man. L'attaque a eu lieu à deux kilomètres de la frontière malienne. Les bandits ligotent, avant l'opération, un bouvier dont le parc se trouve non loin du lieu choisi pour l'attaque. Ils fracturent la baie vitrée du minicar, ordonnent à tous les occupants de se coucher à plat ventre. Tous les voyageurs, en majorité des commerçants, sont dépouillés de leurs biens. Le bouvier se défait, entre-temps, de ses liens. Il court alerter les ex-rebelles postés à Tiéfinzo, village frontalier ivoirien situé à trois kilomètres des lieux. Ceux-ci appellent en renfort les chasseurs traditionnels (dozos) dudit village. Au moment de leur arrivée sur le lieu de l'attaque, les malfrats avaient déjà pris la clé des champs. Une patrouille est organisée. Les dozos ivoiriens et des éléments des FDS du Mali, alertés par les victimes, se croisent à environ un kilomètre et demi du fleuve qui sert de frontière aux deux pays. D'abord, les gendarmes maliens accusent les dozos d'avoir attaqué le minicar. Une accusation jugée provocatrice et balayée du revers de la main par les chasseurs traditionnels. Ensuite les gendarmes tentent de les conduire de force à leur poste, de l'autre coté de la frontière, pour la simple raison que, selon eux, les dozos sont sur le territoire malien. Le ton monte. Les deux camps s'empoignent. Les gendarmes, douaniers et militaires maliens lâchent prise. Cependant, leurs collègues restés au poste bloqueront pendant quelques heures, un ex-rebelle entré au Mali avec son arme, à la recherche des coupeurs de route. Il sera libéré plus tard après des négociations. A en croire des usagers du minicar, le sac à main d'un voyageur a été découvert, le lendemain dimanche, jour de marché hebdomadaire, dans une rue de Manankoro, gros village malien, chef lieu de sous-préfecture , où sont postés les forces de sécurité maliennes.

Sam K.D.

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