samedi 20 juin 2009 par Le Patriote

Devant les nombreuses populations de Toumodi qui ont effectué le déplacement du stade municipal, le président du RDR a lancé un message clair, sur son projet pour le département. Projet accepté par les populations, en témoigne la longue ovation à la fin du discours dont nous vous livrons l'intégralité


Merci à vous tous !
Honorables chefs de villages, chefs traditionnels du département de Toumodi
Chers frères, chères s?urs, merci d'être ici si nombreux cet après midi. Merci à vous tous.
Je ne suis pas surpris de cet accueil fraternel, parce qu' à Toumodi, je suis chez moi. Avant toute choses, je voudrais remercier les représentants des partis politiques du RHDP, les représentants du FPI car ils sont là. C'est donc dire que c'est un vrai rassemblement. Et nous nous sommes le Rassemblement des Républicains, le RDR, comme vous le savez. A Toumodi, j'ai des frères et des s?urs et je viens de les voir. Je viens de passer quelques moments avec mon jeune frère qui a fait parti de mon gouvernement, Patrice Kouamé, président du conseil général de Toumodi. Je viens de voir ma s?ur Mme Simone Tchina, maire de Toumodi. Et je viens de déjeuner avec mon grand frère, le doyen Abdoulaye Diallo. C'est donc pour dire que je suis chez moi à Toumodi. Et je peux vous dire aussi que le RHDP et le RDR sont bien vivants à Toumodi. Je voudrais saluer les chefs traditionnels d'avoir fait le déplacement. Nous les avons vus tout à l'heure. Et je sais qu'ils ont eu quelques retards pour arriver pour certains. Je vous remercie de votre amabilité, chers frères, chefs traditionnels.
Honorables chefs traditionnels merci d'être là. Je voudrais remercier tout particulièrement ma s?ur Mme Louise N'Goh Tamaini. Louise merci pour le bon travail que tu fais à Toumodi. Je remercie la direction de campagne de Toumodi qui travaille avec elle et sous la supervision de mon jeune frère Maurice Bandama, le maire de Taabo. Merci Maurice. Je suis venu à Toumodi pour une raison très simple. Je suis venu vous parler. Je suis venu vous dire ce que vous avez déjà et ce que j'ai entendu le jeune Alexis (porte-parole des jeunes) dire et Mme Dagnogo (porte-parole des femmes) dire que les Ivoiriens sont fatigués. Eh ! Yako, yaaaako ! yaako ! On est fatigué, parce que la situation est mauvaise. Je suis venu vous dire que moi, j'ai des solutions à vous apporter. J'ai des solutions à vous apporter parce ce que nous devons faire en sorte que la paix se renforce dans notre pays. C'est le préalable à tout. Ce matin, j'ai visité plusieurs personnes. Et tous les chefs traditionnels me disaient : vous êtes le fils d'Houphouët Boigny, et du temps d'Houphouët, c'était la paix. Il n'y avait des problèmes . Je suis venu vous dire que moi, je vous apporte la paix et des solutions à vos problèmes. Je suis venu vous dire que j'ai besoin de vous pour le faire. Je ne pourrai le faire que si le 29 novembre de cette année, date du premier tour de l'élection présidentielle, vous vous rendez massivement aux urnes pour voter. Qui ? ( la foule répond ADO ), pour votez qui ? (la foule achève ADO ). Alors si vous pouvez faire cela, nous allons nous mettre au travail et nous allons trouver des solutions et nous appliquerons les solutions que nous avons pour la Côte d'Ivoire et pour tous les Ivoiriens. Tout à l'heure, j'écoutais Mme Dagnogo et notre fils Alexis. Je vous ai compris, chère s?ur et cher fils. Vous m'avez dit, il y a des problèmes à l'école, il y a des problèmes pour les jeunes, il y a des problèmes de santé, il y a des problèmes avec les routes. Vous avez dit en bref que les Ivoiriens sont devenus pauvres. Et vous avez raison. Un Ivoirien sur deux aujourd'hui est classé comme pauvre. Alors qu'il y a trente ans, à peine un Ivoirien sur 10 était classé comme pauvre. La pauvreté a donc envahi toute la Côte d'Ivoire.
Un Ivoirien sur deux. Ceci est lamentable. Bien entendu, dans cette situation beaucoup de gens peuvent se dire, Alassane Ouattara, toi tu es économiste, tu es banquier, tu es ancien gouverneur, tu es ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international, tu as un institut-conseil qui travaille à travers le monde mais pourquoi tu viens te fatiguer ? Je viens le faire pour vous mes compatriotes. C'est pour vous que je veux le faire. Je viens vous dire que je suis disponible. Et que je viens vous servir et non pas me servir. Tout le monde le sais, je n'ai pas besoin de me servir. Je suis venu pour vous servir et c'est ce que je vais vous dire. Si nous voulons changer les choses, alors votez le 29 novembre, votez massivement et qu'on change les choses ensemble.
Je viens aussi vous dire que notre pays a souffert. Nous avons souffert de cette crise qui n'en finit pas. Nous avons souffert des divisions, de mésententes, des incompréhensions. Nous avons souffert de la guerre. De pauvres personnes ont perdu la vie, d'autres ont été assassinées. Moi, je l'ai échappé. Dieu m'a protégé mais je sais ce que c'est, puisque j'ai failli perdre la vie moi aussi. Mais, ceci étant, on ne peut pas toujours se référer au passé. Il faut que nous nous réconciliions. Même pour ceux d'entre nous qui avons perdu des êtres qui nous étaient chers, dont les biens ont été détruits. Parce que nous avons été accusés faussement. Nous avons failli mourir. Ma femme, Dominique et moi et d'autres personnes qui sont-là aujourd'hui ont souffert. Mais nous avons pardonné. Parce que c'est dans le pardon que nous allons reconstruire la Côte d'Ivoire. Je parle surtout à vous les jeunes, dites vous que le temps du pardon et de la réconciliation est arrivé. Ne vous laissez pas manipuler, n'acceptez pas la violence. Parce ce que la violence sera à votre dépend. C'est vous qui allez payer. Payer parce que vous serrez blessés, payer parce que vous pourrez être emprisonnés, payer parce que vous pourrez mourir. N'acceptez pas de mourir. La Côte d'Ivoire n'est pas en guerre. Elle ne doit être contre personne. Dites vous qu'avec moi, vous aurez un avenir et je vais vous mettre au travail. Je sais le faire, je l'ai fait de 90 à 93.
Donc, chers jeunes, chers fils, la paix est à notre portée. Mais pour qu'elle soit durable, il faut que nous nous réconciliions. Et je voudrais saluer les chefs traditionnels et leur dire que leur rôle est évident. Car, c'est par vos conseils, c'est par votre présence, par votre disponibilité que nous pourrons remettre tous les Ivoiriens ensemble. Et éviter les faux problèmes qui ont failli gâter la Côte d'Ivoire.
Nous ne devons plus retourner dans le passé. Moi je vous dirai tout simplement que je vais vous parler tout à l'heure de mon projet. Je vais vous dire ce que j'ai l'intention de faire pour le département de Toumodi et pour toute la Côte d'Ivoire. Je suis allé dans des villages, dans le Bas-Sassandra. Je voudrais que vous demandiez à tous ceux qui veulent être Président de venir ici et de vous dire ce qu'ils veulent faire pour la Côte d'Ivoire. De ne pas rester à Abidjan et parler, parler. Dites leur d'aller dans les villages comme je le fais. Et de dire voici ce que je vous propose. Et d'expliquer comment ils vont le faire et avec quel argent ils vont le faire. Et c'est comme cela que vous saurez qui dit la vérité. Je voudrais que vous sachiez qu'Alassane Ouattara ne vous dira que la vérité. Il respectera ses engagements. Et moi, je ne viens pas vous dire : donnez-moi 10 ou 15 ans. Je vous demande de me donner cinq ans, cinq ans et vous verrez que je vais changer les choses dans notre pays pour le bonheur des Ivoiriens. Cinq ans, c'est tout ce que je demande. Parce que j'ai un projet pour la Côte d'Ivoire. Dans ce projet, je me dis il y a deux choses importantes à faire pour notre pays.
La première, c'est de réparer la Côte d'Ivoire, parce que la Côte d'Ivoire est cassée. Il faut refaire les écoles, il faut refaire les hôpitaux, il faut refaire les routes, il faut mettre l'eau et l'électricité. Et il faut réaliser de nouveaux projets. C'est cela ma première ambition et je vous dirai tout à l'heure par secteur comment je vais le faire. La deuxième chose que je vous promets et surtout à vous les jeunes, c'est de créer des emplois pour vous sortir du chômage. Nous allons le faire comme les gens le font en Afrique du sud, comme ils le font en Chine, comme ils font dans d'autres pays dont j'ai eu la charge quand j'étais au Fonds monétaire international. Il faut sortir la Côte d'Ivoire du chômage. C'est terrible : presque 9 jeunes sur 10 n'ont pas du travail. Vous les jeunes vous le savez. Alexis vient de le dire. Après ce que vous avez fait comme étude, vous êtes obligés d'être opérateurs de cabine téléphonique ou de pousser les wotro (charrette), de faire du travail pour lequel vous n'avez pas été formés. Ce n'est pas normal. Je viens donc vous dire que mon deuxième grand projet, c'est de créér des emplois pour les Ivoiriens et notamment pour vous les jeunes. Et je sais le faire. Vous savez, je suis allé ce matin à Angoda, il pleuvait. C'est une bénédiction, c'est vrai. Dès qu'on est arrivé, la pluie a commencé. Mais comme on dit, toute chose à un revers. C'est là que nous avons découvert l'état de la route. 45 mn pour faire 12 Km. Et on a failli ne pas arriver. C'est pour cela que nous avons eu du retard cet après midi. Vous voudrez bien nous en excuser.Le médecin-chef m'a dit : président, ici nous n'avons rien. Même pas les médicaments de première nécessité. Le personnel est insuffisant. On attend toujours qu'on nous envoie des choses, mais on ne reçoit rien . Alors, je lui ai dit : jeune frère dans 6 mois nous allons refaire le centre de santé et le dispensaire du village .
Dans la santé pour le département, nous allons investir plus de 2 milliards, parce que c'est une priorité et nous allons le faire. Nous le ferons parce que nous aurons les moyens de le faire. Je cite Angoda parce que j'ai eu également l'occasion de parler aux chefs traditionnels. Est-ce que vous savez qu'il n'y a même pas un château d'eau là-bas ? Je sais également que dans plusieurs villages ici à Toumodi, il n'y a pas d'eau potable alors que c'est une région où il pleut tout le temps. Comment pouvons-nous expliquer cela ? Si ce n'est par le manque de compétence et la paresse généralisée.
Nous avons fait notre projet. J'ai demandé qu'on me dise combien de pompes il faut réparer et combien de nouvelles il faut construire. Il y a dans le département, 154 pompes à réparer et nous allons les réparer. Nous allons faire 54 nouveaux forages pour que l'eau soit équitablement répartie dans la région. Nous nous engageons également à le faire. Il y a aussi les problèmes d'électricité. Je voudrais avant tout, dire une chose que beaucoup de gens oublient. L'électricité que nous avons, nous le devons bien sûr à notre compagnie d'électricité. Si les choses marchent, c'est parce que nous, Patrice Kouamé et moi-même et d'autres fils de Toumodi avions eu le courage de privatiser l'EECI pour la transformer en CIE. Sinon, la Côte d'Ivoire serait dans le noir. C'est parce que la Côte d'Ivoire était dans le noir en 90 que les étudiants se sont révoltés. Donc nous avons résolu ce problème d'électricité mais pas suffisamment. Il faut continuer d'investir dans ce secteur.
Les hommes d'affaires me font confiance et quand j'arriverai au pouvoir, ils viendront investir pour qu'à Toumodi il n'y ait plus de coupure d'électricité. Je viens vous dire également que j'ai des solutions. J'ai des solutions pour que le courant soit disponible partout, bien sûr dans les sous-préfectures, mais j'ai également dit que je prends l'engagement pour que tous les villages de plus de 500 habitants aient un groupe électrogène qui puisse fournir l'électricité pour que nos compatriotes n'aient plus de problèmes d'électricité pour la conservation des médicaments et des aliments.
Bien entendu, le logement est un problème et on voit l'état des bâtiments publics. J'ai annoncé déjà à Abidjan et je l'ai fait à San-Pedr. Nous allons mettre en place un système d'habitat social et nous allons le faire partout en Côte d'Ivoire, dans toutes les grandes villes comme Toumodi. Il faut développer un système par lequel chacun doit pouvoir prétendre à un logement en fonction de ses moyens. Si par exemple vous voulez un logement de 5 millions, l'Etat vous aidera. Nous avons fait les calculs, vous pouvez payer 25000 par mois et au bout de 25 ans vous avez votre maison.
Voilà, ce sont des choses simples que nous allons faire. Nous allons investir plus de 4 milliards dans ce secteur. Alexis m'a parlé de problème d'éducation, du problème des jeunes qui ne finissent pas les cours et qui se livrent à toute sorte d'activités dégradantes. Je comprends ce problème. Mais la solution, il faut tout simplement augmenter les infrastructures scolaires. En 90, il y eu des problèmes avec les étudiants et mon équipe et moi avions examiné cette situation. Le problème est simple. L'université d'Abidjan au lieu de 6000 étudiants comme l'indique sa capacité d'accueil en comptait 60000. Si on ne fait pas de nouvelles universités, on ne répond aux attentes des étudiants. Et c'est comme cela que nous avons construit les universités d'Abobo-Adjamé et de Bouaké. C'est ce que nous allons continuer de faire quand nous arriverons aux affaires. Il faut étudier les problèmes et donner les solutions. C'est ce que j'ai appris à faire dans mon travail d'économiste et dans mon travail de banquier. C'est que je vous promets de faire une fois aux affaires.
Nous avons pensé que dans le primaire, nous avons besoin de rénover plus de 212 classes et construire 392 classes. Nous allons également rénover des classes dans le secondaire. Tout cela est chiffré à auteur de plus de 3 milliards. En plus de cela, j'ai dit dans mon programme national que nous allons faire en sorte que l'Ecole soit gratuite jusqu'à 15 ans pour les familles les plus défavorisées. Nous devons avoir une ambition. Si vous êtes Président et que vous n'avez pas d'ambition, vous travailler pour vous-même et non pas pour la population. Et cela, moi, je ne sais pas le faire. Si j'ai décidé de me mettre au service de mon pays, c'est pour l'aider. Mon projet vous permettra de voir que nous pouvons le faire et nous allons le faire. Nous avons prévu pour les routes des investissements importants. Bien sûr réparer ce qui est à réparer, continuer l'autoroute tranquillement jusqu'à Yamoussoukro, mais également faire de nouvelles routes en terre bien solides comme en Afrique du Sud. Nous avons prévu un investissement de plus de 28 milliards pour que les routes soient plus sécurisées.
Tout à l'heure Mme Dagnogo a parlé de sécurité. Effectivement vous avez dit que ces derniers mois, plus 13 personnes ont été tuées ici. Vous savez, là également c'est toujours le même problème. Où va l'argent de l'Etat ? Si les forces de l'ordre n'ont pas les moyens de faire leur travail, comment voulez-vous qu'elles le fassent. Il faut leur donner les moyens pour arrêter ce genre de banditisme. Je l'ai fais de 90 à 93. Je le ferai à nouveau si vous me donnez votre confiance.
J'ai une grande ambition pour mon pays, pour que les conditions de vie des populations s'améliorent. Il faut qu'on ait de nouvelles usines. Les gens ne viendront investir dans un pays où il n'y a pas d'élections. Alors il faut qu'on ait les élections le 29 novembre 2009. Il faut qu'on ait ces élections pour que vous puissiez choisir. Pour que vous puissiez dire : cela suffit, nous voulons le changement. Que vous puissiez dire que vous avez besoin de quelqu'un qui va travailler pour développer le pays pour le bien-être des populations. Quand nous avons regardé tout cela, nous avons dit qu'il faut un investissement total de 56 milliards de FCFA. Je ne voulais pas être long mais je tenais à venir pour vous parler les yeux dans les yeux. Pour vous dire que nous sommes tous fatigués. Mais, il faut que chacun vienne vous dire comment il va sortir la Côte d'Ivoire des souffrances. Moi, je viens vous dire que j'ai des solutions, Parce que je l'ai déjà fais dans mon pays et dans d'autres pays.
J'ai les relations qu'il faut pour que les investisseurs envoient leur argent en Côte d'Ivoire. J'ai les relations pour que les hommes d'affaires ivoiriens qui n'ont plus confiance en leur pays, soient rassurés pour investir ici pour mettre les jeunes au travail.
Je viens vous dire qu'effectivement j'ai des solutions pour notre pays.
Je suis venu vous dire que beaucoup pensaient que ce serait plus simple pour moi d'arrêter. Mais je ne peux pas le faire quand je vois l'état de mon pays.
Je ne le ferai pas parce.que je sais que mon pays a besoin de moi, que vous vous avez besoin de moi.
Mais je voudrais que vous sachiez que j'ai plus besoin de vous que vous n'avez besoin de moi.
Parce que c'est par votre vote massif pour moi que je pourrai faire tout ce que je viens de dire. Alors chers compatriotes est-ce que peux compter sur vous ? (la foule répond oui )
Alors je vous remercie et rendez-vous le 29 novembre 2009.
Merci beaucoup !


Recueillis par Thiery Latt (envoyé spécial)

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