Avant Madinani où il se rend aujourd'hui, le président Laurent Gbagbo était, hier à Minignan, une ville située à une quarantaine de kilomètres d'Odienné. Le chef de l'Etat a demandé à la population de travailler car il n'y a pas d'autres remèdes au développement de la Côte d'Ivoire avant d'indiquer que le paysage est vert et que si les gens travaillaient, il serait prêt à les aider. Laurent Gbagbo s'est aussi prononcé sur le problème de nationalité, demandant aux populations de Minignan de ne pas prendre pour insulte le fait que des gens les traitent de Guinéens ou de Maliens. " Vous êtes et vous restez Ivoiriens. C'est le problème de toutes les villes frontalières. Ce n'est pas spécifique à Minignan. Plus jamais, je ne veux pas qu'un enfant de la Côte d'Ivoire dise qu'il a été oublié par le pays. C'est pourquoi, j'ai fait de Minignan un département ", a soutenu le grand hôte de la région du Denguélé. Poursuivant, il a reconnu que le problème d'identité est réel. " Moi-même, je n'ai pas de carte nationale d'identité. C'est pourquoi, nous avons démarré l'enrôlement de toute la population ivoirienne. Ainsi tout le monde aura sa carte nationale d'identité. Depuis 1992, le pays a été désorganisé au niveau des cartes nationales d'identité", a ajouté le président Gbagbo qui a affirmé qu'il veut changer cette politique où l'ivoirien se sent lésé. Mais avant, les porte-parole des populations, le maire Valy Sidibé et Dr Kouyaté Mamadou, ont fait des doléances. Entre autres la remise en selle d'un projet de route bitumée reliant Boundiali à Kankan en Guinée dont le financement était pratiquement bouclée avant la guerre. La construction de trois ponts dont un reliant Minignan à Tienko. Les populations ont fait don au président de deux tabourets et de deux calebasses comme pour signifier, selon la tradition, que la vie est une continuité. Arrivé à 13h45, le président Gbagbo a pris congé de Minignan à 17 heures.
Diarrassouba Sory