La grève des agents de la santé a effectivement commencé hier. Pour cette première journée, elle a été suivie diversement dans les trois centres hospitaliers d'Abidjan. Si à Cocody et à Yopougon le mouvement a été bien suivi, ce n'est pas le cas à Treichville. Dans ce Chu où nous nous sommes d'abord rendus, c'est par l'Institut de cardiologie que nous avons commencé nos constats. Dans ce service, les grévistes ont comme promis assuré le service minimum. Aux urgences, l'équipe médicale est présente. Il s'agit de 4 médecins, 4 infirmiers et des stagiaires. A notre passage, 10 malades avaient déjà été enregistrés. Au service des soins intensifs, c'est la même situation. Le professeur Adoh Adoh Michel patron de ce département a indiqué lui aussi que son équipe est en place. Mais mieux, il a rappelé que du fait de l'importance de ce secteur, il a toujours fonctionné même pendant les mouvements de grève. En biologie, les agents selon la cellule de communication de l'institut n'ont pas été présents à leurs postes. Mais à en croire notre source, des dispositions ont été prises pour combler le vide. En somme à Treichville, les hommes en blouse dans leur grande majorité n'ont pas suivi le mouvement. Le cas le plus révélateur est le service des urgences où tous ont pratiquement travaillé. Au Chu de Yopougon seconde étape de notre tournée seules les urgences médicales ont fonctionné. Les autres secteurs sont restés paralysés. Les grévistes cependant étaient à leurs postes. A Cocody, c'est le même constat. La grève à ce niveau, a été largement suivie. Médecins, certains infirmiers, sages-femmes et garçons de salle ont déserté les services. Le Chu de Cocody qui d'habitude grouillait de malades était presque vide hier. Les consultations externes alors n'en parlons pas. Les quelques malades qui se sont retrouvés là pour des soins ont simplement été priés de revenir une autre fois. Mais quand exactement ? C'est là la grande question. Peut-être après les 10 jours que doit, durer cette grève.
DJE KM
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