mercredi 20 août 2008 par Nord-Sud

Le chef de l'Etat, a parlé hier au Palais de la culture de ses relations avec la presse.

Crée en juin 1998 au Gabon, le Réseau des instances africaines de régulation de la communication (Riarc), a vécu sa première décennie. Signe d'honneur, la Côte d'Ivoire a été choisie pour abriter la célébration de son 10ème anniversaire. La cérémonie d'ouverture de cet événement a eu lieu hier au Palais de la culture. Le président de la République, Laurent Gbagbo, présent à cette manifestation, n'a pas manqué l'occasion de dire ce qu'il pense de la presse et singulièrement de celle qui n'est pas de son bord. Je suis devenu aujourd'hui un titrologue. Je ne lis pas les journaux d'opposition qui sont contre moi, a-t-il révélé. Avant de mentionner qu'il n'a jamais cherché à donner des instructions à quelques journalistes que ce soit. Toutefois, il a reconnu une fois avoir ordonné à Fraternité Matin de ne pas publier une interview. Je me souviens effectivement qu'une fois j'ai demandé à la rédaction du plus vieux quotidien pendant que nous étions en pleine guerre de ne pas publier une interview d'un ministre dans laquelle, il expliquait pourquoi les forces de défense et de sécurité n'étaient pas rentrées à Bouaké. Je l'ai fait pour préserver la paix, a-t-il dit. Il a en outre affirmé que la presse ne doit pas abuser de sa trop grande puissance. Le fait que la presse ait la possibilité de tout dire ne doit pas être une occasion pour elle de donner des leçons à tout le monde a indiqué l'ancien opposant historique. Avant de mentionner que les rapports entre la presse et la société durent toute la vie. Il en a profité pour dire pourquoi il ne met plus les journalistes en prison. Je sais ce qu'il y a dans la prison. Elle rend célèbre. Je n'ai pas envie de mettre un journaliste ou un politicien en prison pour qu'il devienne célèbre. C'est pour tout cela que j'ai décidé de ne pas mettre de journalistes en prison, a-t-il révélé. Parlant de son domaine de prédilection, l'ex-président du Fpi, a affirmé que les hommes politiques et les journalistes vivent dans le même monde du star système. On est, a-t-il fait observer, dans un star système quand on fait de la politique ou quand on est journaliste. La politique n'est pas un métier pour les hommes humbles. Autant pour les journalistes parce que nous sommes tout le temps au-devant la scène. Le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, a indiqué que toutes les instances de régulation ont le même objectif : poser des digues non pour assécher mais pour faire monter le niveau et la qualité. Diégou Bailly, le président du comité d'organisation, a fait savoir que la Côte d'Ivoire, malgré tout ce qui se raconte reste un pays d'hospitalité, une société multiculturelle, un carrefour d'échanges et une terre d'espérance. Le grand chancelier Yssouf Koné a décoré des figures emblématiques du réseau. Diégou Bailly et Samba Koné ont été faits commandeurs de l'ordre du mérite; Luc Adolphe Tiao et Ali Zato, officiers de l'ordre du mérite; Juliette Langa et Ahmed Ghazali, chevaliers de l'ordre du mérite. Notons que les travaux se dérouleront du 20 au 21 août à Yamoussoukro. Le comédien Adama Dahico a donné une note d'humour à la cérémonie.

Issa T.Yéo

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