mardi 12 août 2008 par Notre Voie

Ce qui se passe en Ossétie du sud n'est pas un simple mouvement d'humeur ou un banal affrontement entre la Géorgie et la Russie. C'est l'expression d'un combat
fratricide au plan idéologique entre l'ouest et l'est, entre le monde capitaliste et le monde communiste.
Les réflexes qui ont caractérisé les deux blocs du temps de la guerre froide et qui ont consisté pour chacun d'eux à asseoir où ils le pouvaient un mode de vie politique, économique et culturel qui leur est propre sont toujours de mise.
Les Etats-Unis, tête de pont de l'axe occidental, sont désignés comme les instigateurs qui ont mis sous leur coupe la Géorgie (par le passé pro-russe). Ils sont, également, accusés de pousser ce pays à récupérer l'Ossétie du sud.
La Russie, elle, trouve inadmissible que la Géorgie prenne pied sur cette terre collée à sa frontière. Elle craint que ses propres valeurs ne soient sabotées à partir de cette république, qui, du reste, lui a déjà juré fidélité en 1992 au cours d'un référendum.
En réalité, le mal est plus profond et ne saurait être limité à ce seul incident.
Depuis la dislocation de l'URSS en 1991, tout se passe comme si les 24% des territoires libérés par la Russie et les autres pays sous sa domination politique sont au centre d'un enjeu politico-économique.
Au plan politique, l'on sait que des pays idéologiquement communistes par le passé tels que l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la République slovaque et la Slovénie se sont tournés vers l'Union européenne ou l'OTAN sous les conseils de l'occident.
D'ailleurs, la Géorgie frappe à la porte de la seconde structure avec la bienveillante, selon certaines sources, attention des Etats-Unis.
Au niveau économique, il s'agit d'exploiter l'immense ressource en pétrole et en gaz dont recèle cette région.
La Russie, qui a eu Vladmir Poutine comme président (il est aujourd'hui premier ministre), est bien décidée à ne pas se laisser faire devant la volonté de l'occident de prendre ses ex-colonies morceau par morceau.
Poutine qui a dirigé le KGB, le service de renseignements de l'ex-URSS, qui est, dit-on, un nostalgique de l'époque glorieuse de son pays, est décidé à en découdre avec ceux qui veulent porter un coup aux intérêts et au prestige de son pays.
On en veut pour preuve le différend qui l'a opposé au président américain George Bush sur la question de l'armement nucléaire de l'Iran.
Le conflit en Ossétie du sud, qui a vu la victoire militaire et certainement idéologique de la Russie, n'est qu'un round dans la bataille que les Etats-Unis et la Russie vont continuer à se livrer. De quoi sera fait demain ? Nul ne le sait.






Serge Armand Didi sardidi@yahoo.fr

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