lundi 28 juillet 2008 par Le Temps

Juste après l'annonce du train de mesures par le gouvernement pour aider les travailleurs, à faire face aux effets collatéraux de la flambée des prix du pétrole sur le marché mondial. Comme acquis, pour l'instant au niveau des fonctionnaires et agents de l'Etat, l'on note la révision de la prime de transport qui passe de 2000 FCFA à 7000 FCFA pour ceux d'Abidjan et de Bouaké. Pendant que ceux des autres villes de l'intérieur, recevront désormais 5000Fcfa. Sans oublier la réduction du train de vie des membres du gouvernement, la réduction des charges de fonctionnement des sociétés d'Etat, des sociétés à participation financière publique majoritaire, notamment les traitements et avantages des dirigeants de ces entreprises publiques et parapubliques. Des mesures qui seront effectives dès la fin de ce mois d'août. Un geste qui est salué par des dirigeants de centrales syndicaux à des degrés moindres. Pour Mahan Gahé, les mesures prises par le gouvernement ivoirien sont encore timides. Pendant que le doyen Adé Mensah, secrétaire général de l'union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire( UGTCI) qui vient de déposer un préavis sur la table du gouvernement, va plus loin en maintenant la pression : " C'est toujours bon à prendre, mais disons que cela ne suffit pas. Je vous rappelle que le Président de la République nous a promis il y a un an à Grand-Bassam, 10. 000FCFA. 7000 FCFA, ce n'est pas loin de 10.000FCFA. Nous disons donc, allons jusqu'au bout", dit-il, dans les colonnes d'un hebdomadaire de la place. En plus de cette décision, le gouvernement a prévu la création de Cadres d'échanges et de concertations entre le gouvernement, les opérateurs du secteur du pétrole et ceux du secteur des transports, les centrales syndicales, pour l'étude des réajustements des prix des produits pétroliers. Mais aussi pour examiner les revendications émanant des centrales syndicales liées à la flambée des prix des produits pétroliers et de ces implications sur le coût de la vie. Du côté gouvernemental, on est encore au stade de la poursuite des négociations dans des forum, qui si l'on y prend garde, risque de laisser beaucoup de problèmes en suspend. Quant au secteur privé ivoirien, après l'annonce de la majoration de 5000 FCFA de la prime de transport aux profits de ses employés, est déjà au laboratoire depuis le 24 juillet dernier. Ce, avec les représentants des centrales syndicales. Dignité, la FESACI et l'UGTCI. Cela, pour plancher sur le Salaire minimum garanti ( SMIG), jusqu'à la fin du mois d'août. Pendant que les travaux sur les indicateurs de références pour la valorisation des salaires, seront enclenchés dès le mois de septembre 2008. " Avait indiqué récemment le Président Jean Kacou Diagou, de la Confédération générale des Entreprises de Côte d'Ivoire, ( CGECI). Une démarche méthodique et bien structurée qui doit inspirer le Comité interministériel de lutte contre la flambée des prix. Qui, apparemment, n'a pas encore compris que le feu couve sous la cendre et que la bombe sociale n'est pas encore désamorcée.
B.M.

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