mercredi 9 juillet 2008 par Notre Voie

Les médias français ont diffusé, hier, en boucle l'information selon laquelle l'épouse du chef de l'Etat ivoirien, Simone Ehivet Gbagbo, et le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, sont convoqués comme témoins par le juge français Patrick Ramaël dans le cadre de son enquête sur la disparition en 2004 en Côte d'Ivoire du franco-canadien Guy-André Kiefer. Les confrères français précisent que c'est en France que M. Ramaël convoque les autorités ivoiriennes concernées pour les entendre.
Guy-André Kiefer est porté disparu depuis le 16 avril 2004 à Abidjan. Selon les médias français citant les enquêteurs français, il a été enlevé par un commando sur un parking de supermarché de la capitale économique ivoirienne alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Légré, beau-frère de la Première dame de Côte d'Ivoire.
Cité par l' AFP, le conseil de Mme Gbagbo, Me Rodrigue Dadjé, a dit que sa cliente n'a reçu aucune convocation du juge et que c'est par voie de presse qu'il a appris la nouvelle.
Léonard Guédé, alias James Cenach, conseiller spécial de M. Bouabré, a eu, selon la même agence de presse, la même réponse. Les citoyens ivoiriens résidant en Côte d'Ivoire, et par surcroît des ministres ne peuvent être convoqués devant les autorités judiciaires étrangères que sous le couvert de l'autorité judiciaire nationale (ivoirienne) et non par voie de presse?, a précisé James Cenach.
Au-delà de cette précision qui dénote du mépris de la justice française, l'on peut se demander si c'est parque qu'elle est la belle-s?ur de Michel Légré qu'elle est concernée par les actes de ce dernier ou bien c'est M. Légré qui a cité la Première dame de Côte d'Ivoire. La question mérite d'être posée, surtout que l'AFP souligne que le couple présidentiel ivoirien n'est pas soupçonné directement dans cette affaire. Alors à quoi répond cette convocation qui ressemble fort à une provocation si ce n'est le fait qu'une fois encore la France s'embrouille encore en Côte d'Ivoire. Quand des délinquants français enlèvent des enfants africains sur le sol africain comme ce fut le cas dans l'affaire Arche de Zoé, toutes les autorités de France trouvent scan-daleux qu'ils soient jugés en Afrique. Mais eux peuvent se permettre de convoquer sur leur sol les autorités d'un état étranger. Au nom de quelle supériorité ?

Dan Opéli

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