mercredi 2 juillet 2008 par Le Patriote

Cinq années que dure la crise ivoirienne. Cinq années, également, marquées par de nombreuses violations des droits de l'Homme et d'atteintes à la liberté de la presse, tant au Nord qu'au Sud. Pour donc tirer la sonnette d'alarme, l'Association "Ciné Connexion" organise, du 10 au 13 juillet 2008 en Côte d'Ivoire, le Festival "Ciné Droit Libre". L'annonce de cet événement inédit a été faite, le lundi dernier, à l'Institut Goethe à Cocody- Mermoz par les promoteurs. Evoquant les mobiles de l'organisation de la première édition de "Ciné droit libre", Sangaré Yacouba, Président de l'Association "Ciné Connexion" s'est voulu clair: Jamais en cinq années, les droits de l'Homme n'ont autant été bafoués en Côte d'Ivoire. Il est donc temps de tirer la sonnette d'alarme et d'éveiller les consciences sur ces dérives au moment où se profile l'après-guerre. Et le cinéma semble l'un des moyens les mieux indiqués pour atteindre cet objectif . Mais, le choix des initiateurs du festival s'est porté sur un cinéma engagé et foncièrement militant pour le respect des droits humains. Pendant les quatre jours successifs donc, dans des lieux connus tels que le Goethe Institut, à Cocody- Mermoz, au Palais de la Culture à Treichville et à la Faculté de Droit de l'Université de Cocody, les films seront projetés en présence d'un réalisateur, d'un journaliste ou d'un militant des droits de l'Homme, pour débattre avec les cinéphiles. Jeudi 10 juillet, à 10h, à l'Institut Goethe, un atelier de formation sur le film documentaire, donnera le ton de ce festival. Il sera animé par Djamel Tahi ,célèbre documentariste, en provenance de la France. Et enfin d'après-midi, à partir de 18h, ce sera la cérémonie d'ouverture, toujours au Goethe Institut. Elle sera marquée par la projection trois films documentaires : "Guy André Kieffer, un journaliste qui dérangeait" de Nicolas Bernard (France) à 18h30; "Sankara, l'homme intègre" de Robin Schuffield (Belgique) à 20H30; "Au nom d'Anna" de Mano Loiszeau (France), qui évoque l'assassinat d'Anna Politikovskaya, journaliste d'investigation russe et Iron Ladies of Liberia de Daniel Junge, qui brosse le portrait de la première femme présidente en Afrique. Le festival Ciné Droit Libre donnera également à voir bien d'autres films qui militent pour la cause des droits de l'homme, entre autres "Histoire de Nègres" de Oswald (Cameroun) 23H30 ; "Le déshonneur des Casques bleus " de Raymonde Provencher (Québec), Télé Guerre de Luc Damiba et Abdoulaye Diallo pour n'en citer quelques-uns. En tout cas, la projection de ces films au Goethe institut, au Palais de la Culture et à la Faculté de Droit marquera le début de la renaissance du septième Art, qui est dans la léthargie, en Côte d'Ivoire. La Directrice du Goethe institut, Mme Verena Passig Oulaï, dont la structure apporte son soutien à l'organisation du festival a dit sa foi en l'intégration universelle par le cinéma : La question des droits de l'Homme n'est pas une aventure. En Côte d'Ivoire, il n'y a pas beaucoup de festivals de films. Autant nous soutenons le FICA et Clap Ivoire, autant nous le ferons pour ce dernier né .Que ce soit Soumahoro Roger, Fortuné Bationo, Sangaré Yacouba et tout le staff se dit prêts, attendant l'arrivée des délégations.

Jean-Antoine Doudou

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