C'est ce titre à la une d'un confrère, qui a créé l'émoi et le branle-bas au ministère de la Santé et de l'Hygiène publique. Dont le premier responsable a dépêché les directeurs des trois centres hospitaliers et universitaires (CHU) d'Abidjan, auprès de la presse en vue de rétablir la vérité. La salle de conférences du CHU de Treichville a servi de cadre à cette rencontre, samedi.
Au nom de ses pairs, Niamkey Ezani Kodjo, directeur général dudit centre hospitalier, sans balayer du revers de la main les accusations du confrère, a cependant dénoncé le caractère humiliant de cet article de presse pour l'image de la Côte d'Ivoire et insultant pour tout le personnel soignant des CHU. Toutefois, l'orateur reconnaît qu'il y a des dysfonctionnements dans nos CHU, nous reconnaissons qu'il y a parfois du laxisme, de la négligence, des dérapages tels que le racket . Avant d'affirmer que ces dysfonctionnements, déjà dénoncés par le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, ont été à l'origine de sanctions prises contre des personnels de la santé. Evoquant les activités dans les CHU, Pr Niamkey fait état d'un taux de mortalité de 12%. Ce qui démontre que tous ceux qui entrent dans les CHU ne meurent pas systématiquement , se défend-il. Malgré les efforts du personnel des CHU, Pr Niamkey dénonce des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Notamment, un déficit de 250 infirmiers consécutifs à la fermeture des écoles de Korhogo et Bouaké, pour cause de guerre. A cela s'ajoute le non approvisionnement en médicament de la pharmacie de la santé publique par les fournisseurs étrangers à qui l'Etat doit de fortes sommes d'argent. Au titre des perspectives, Pr Niamkey annonce la réhabilitation et l'acquisition d'équipements dans les différents CHU. Aussi, le directeur général de la santé entreprendra dans les jours prochains, une rencontre avec les chefs de service des CHU, pour leur donner des instructions par rapport à l'organisation du travail, afin d'éviter les éventuels dysfonctionnements qui portent préjudice aux usagers .
Marc Yevou