vendredi 9 mai 2008 par Notre Voie

41 jours de présence sans interruption sur les routes et villages de la région des savanes. 6 départements passés au peigne fin. Le président du Front populaire ivoirien, M. Pascal Affi N'Guessan, a ainsi visité les départements de Ferké, Ouangolodougou, Korhogo, Boundiali, Kouto, avant de s'arrêter à Tengréla où il a mis fin à son périple politique dans le Nord de la Côte d'Ivoire.
Hier jeudi 8 mai, à la place du marché de la ville, le n° 1 du FPI, parti au pouvoir, a rappelé les objectifs généraux de sa tournée politique. Mais, bien avant, M. Pascal Affi N'Guessan a mis un point d'honneur à remercier les autorités administratives, coutumières et traditionnelles, les autorités militaires des Forces nouvelles, les populations et les cadres des 150 localités visitées. Avec un accent particulier sur des localités symboles comme Pogo, Kadervogo, Kong, Bougou, M'Bengué, Gbon, Kolia, Débété, Kanakono, Diamankani, etc. Il a félicité tout ce beau monde pour l'accueil empreint de chaleur qui a été réservé à sa délégation et surtout pour la belle mobilisation réussie sur tout son passage. Il s'est longuement aussi attardé sur la qualité des présents qui ont été offerts. Aussi bien à lui qu'au chef de l'Etat de la République de Côte d'Ivoire, SEM Laurent Gbagbo.
Saisissant l'occasion du meeting géant à la place du marché de Tengréla, le président Pascal Affi N'Guessan a salué le courage des militants du Front populaire ivoirien, qui malgré les exactions de toutes sortes, ont allumé la flamme militante. Rappelant, à souhait, que son parti est comme le roseau qui plie sous le coup de la bourrasque, mais qui ne rompt jamais. Et sa présence effective dans les localités du Nord avait avant tout pour but de remobiliser les troupes, de réactiver les actions du parti afin de mieux encadrer les populations,
Parlant des conséquences de la crise sociopolitique, il s'est longuement appesanti sur les souffrances des populations, la paupérisation de plus en plus grandissante, le désarroi semé par la guerre au sein de la population du Nord, la perte de repères par des populations désabusées. Aujourd'hui, a-t-il constaté, le paradoxe de la crise, les victimes civiles et bourreaux sont face-à-face à la croisée des chemins, les yeux rivés sur le président Gbagbo.
Comme il l'a fait savoir dans les départements visités, M. Affi a rappelé que Tengréla souffre de manque d'infrastructures et de développement La route reliant ce département à Boundiali n'est pas encore bitumée. Les producteurs d'anacarde et de coton, les principales ressources des populations, connaissent une mévente. Le président Gbagbo, qui connaît tous vos problèmes pour avoir sillonné toutes des régions de Côte d'Ivoire avant même d'être au pouvoir, a réfléchi à tous vos problèmes, Comme il l'a fait au Sud pour le café et le cacao, il a mis en place l'autorité de régulation du coton et de l'anacarde (Areca) pour que le producteur du Nord vive de son travail en gagnant de l'argent. Malheureuse-ment, cette structure n'a pu véritablement fonctionner, parce qu'il y a eu la guerre qui a provoqué la fuite des agents de l'Etat qui pouvaient suivre le fonctionnement sur le terrain de l'Areca. Maintenant que la guerre est finie, les fonctionnaires vont tous revenir et, après les élections, l'Areca va à nouveau fonctionner et vous allez gagner de l'argent, a indiqué M. Pascal Affi N'Guessan. Il a continué pour dire aux populations de Tengréla que c'est dans le but de les aider à sortir de la situation d'extrême précarité que Gbagbo a surtout initié la politique de décentralisation. Aujourd'hui, ce sont 6 communes et deux nouvelles sous-préfectures qui ont ainsi été créées dans le département de Tengréla pour rapprocher le développement des populations. Il a aussi ajouté que Tengrela capitalise l'instrument du conseil général.
Parlant des autres pans du programme de gouvernement du président Gbagbo comme l'assurance-maladie universelle, M. Affi a dit de l'école gratuite qu'elle doit permettre à l'homme de se libérer, de se rendre responsable et faire de l'Ivoirien un vrai citoyen. Un être qui pense par lui-même, qui pense aux intérêts de son pays et qui agit en permanence pour ne pas mettre en péril son pays. Parce que, a-t-il soutenu, cette guerre qui a secoué la Côte d'Ivoire est une crise de l'analphabétisme et de l'obscurantisme. Aussi a-t-il conseillé de mettre les enfants à l'école dans le Nord du pays. Avant de clore son discours, il a fait cas de l'échec de la diabolisation du président Gbagbo. La sortie massive, hier, des populations est, selon M. Affi, un désaveu pour le RDR et le PDCI. Pour lui, le parti cinquantenaire n'est plus aujourd'hui viable pour susciter des adhésions massives. La preuve, Laurent Dona Fologo n'est plus en odeur de sainteté avec le PDCI-RDA. Quand au RDR, il n'a fait qu'entraîner souffrances et désolation. Zémogo Fofana et Adama Coulibaly, qui ont vite compris que le RDR n'est pas bon, ont vite quitté ce parti?. Il a alors demandé aux populations de Tengréla de lui tourner le dos pour marcher avec le FPI qui, depuis des années, leur fait la cour pour leur propre bien-être social et économique. La guerre est finie et chacun doit travailler à la normalisation du pays. C'est pourquoi je voudrais, à cette occasion, féliciter les ministres techniques qui se battent pour que les activités reprennent dans le Nord avec une mention spéciale au ministre de l'Economie et des Finances qui fait tout pour rétablir les services financiers dans les zones ex-assiégées et à celui de l'Intérieur qui vient de redéployer plusieurs préfets et sous-préfets dans le Nord. Maintenant que la guerre est finie, je vous exhorte à vous préparer pour voter massivement Laurent Gbagbo et le plébisciter dès le premier tour?, a-t-il conclu.
Ce meeting géant a vu la participation massive des autres partis politiques. Notamment le PIT, le RDR, le PDCI-RDA, le FMA. Le conseil général a été représenté par son 4ème vice-président en la personne de Zoumana Coumba. La force française la Licorne et les FAFN étaient également présents à la manifestation.
Avant-hier mercredi 7 mai, la délégation conduite par le Front populaire ivoirien a été reçue en grande pompe à Diamankani. Après l'accueil, M. Traoré Bêb, directeur régional de la Culture et de la Francophonie du Nord, porte-parole de la population du village a reconnu que leur localité doit son développement à la politique d'ouverture du président Gbagbo. Parce que, a-t-il soutenu, depuis son arrivée au pouvoir, certains fils du village ont été promus à des postes de responsabilité dont le président du conseil d'administration de l'Anaré, Koné Tiémoko. Ainsi, dira-t-il, depuis 2002, le lotissement de Diamankani a été achevé. Un barrage agro-pastoral a été créé.
L'école primaire publique a été rénovée. L'électrification du village est terminée. La construction du château d'eau est en voie d'achèvement. Et pour couronner le tout, le village vient d'être érigé en commune. Diamankani a promis que la seule récompense qu'il peut faire au président Gbagbo, c'est de traduire dans les faits leur attachement à sa personne et à sa politique de refondation par un vote massif le 30 novembre prochain. Et pour immortaliser cette nouvelle alliance entre le village, aujourd'hui convoité par ses voisins, et le président de la République, une rue a été baptisée Avenue Laurent Gbagbo.
Le président du FPI a également visité les villages de Zélessé, Féni et Débété.
Partout, il a été accueilli avec chaleur.
Le président Pascal Affi N'Guessan regagne Abidjan dans la soirée de ce vendredi.

De notre envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr

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