Les propos de Niamien Messou secrétaire général du SYNARES tenus lors de sa conférence de presse du lundi dernier à l'égard de la CNEC ne sont pas du goût des enseignants du supérieur qui observent en ce moment une grève qui paralyse le milieu universitaire. Pour Traoré Flavien, porte-parole de la CNEC qui s'est rendu, hier, dans nos locaux pour donner une suite à ces propos, il est clair que Niamien Messou est en mission commandée pour le FPI. "Il faut savoir que Niamien Messou est un fonctionnaire qui est payé depuis plusieurs années à ne rien faire. Il est chercheur titulaire d'un DEA, il prépare un doctorat de 3e cycle qu'il n'a jamais bouclé. C'est pour dire que Niamien Messou chercheur ne fait pas de recherche. La plupart des membres du bureau exécutif national du SYNARES étant militants FPI, sont aujourd'hui aux affaires. Ils ne sont donc pas au fait de la réalité universitaire" a-t-il indiqué. Poursuivant, il a fait savoir que la quasi-totalité des enseignants du supérieur épousent l'action de la CNEC. Toute chose qui, selon lui, justifie le fait que la grève est largement suivie. "Il faut demander combien d'enseignants se réclament de la CNEC et combien se réclament du SYNARES. Vous pourrez alors comprendre pourquoi la grève est largement suivie" soutient Traoré Flavien. Sur les revendications salariales dont Niamien Messou dit ne pas comprendre leur fondement, il a fait cette précision. "Ce sont des décrets qui ont été signés en 2006 et en 2007 qui ne sont pas appliqués parce que les arrêtés inter ministériels d'application ne sont pas signés. C'est cette mise en ?uvre que nous exigeons à travers la grève et non de nouvelles revendications en tant que telles. Niamien Messou n'étant plus sur le campus, il ne comprend pas le sens de cette revendication". Traoré Flavien s'est également expliqué sur le payement des heures complémentaires de l'année 2006-2007 l'un des points de leurs revendications. "Pour définir les heures complémentaires d'un enseignant, il faut bien qu'il finisse ses cours parce que nous devons environ deux cents heures à l'Etat. Il faut en outre savoir que les UFR fonctionnent à différentes vitesses. Certains ont fini l'année 2006-2007, ils sont en plein milieu de l'année 2007-2008. D'autres viennent à peine de finir l'année 2006-2007. Les heures complémentaires sont donc payées au fur et à mesure. Dire qu'il faut que l'année 2006-2007 se termine totalement dans toutes les UFR pour qu'on commence à payer les heures complémentaires, c'est un faux problème. Chaque année ça s'est passé ainsi. A la vérité, c'est que 518 millions ont disparu de la caisse de l'université de Cocody qui ont pour conséquence le non paiement des heures complémentaires. Il faut qu'on nous dise à quelle date ces heures complémentaires seront payées ? De combien d'argent l'agent comptable dispose. Même si on satisfait aux autres revendications, si on ne paye pas cela, 80% des enseignants du supérieur ne prendront pas le chemin de l'école" affirme le porte-parole de la CNEC. Par rapport à la plainte dont il fait l'objet et qui figure au nombre de leurs revendications, Traoré Flavien a dit. "Nous demandons au Pr. Téa Gokou de retirer sa plainte et s'il le souhaite de la requalifier, c'est-à-dire de porter plainte contre la CNEC pour que j'en réponde en tant que porte-parole. Parce que j'ai fait la conférence de presse au nom de la CNEC". Le moins qu'on puisse dire est que les étudiants ne sont pas au bout de leur peine.
Paul Koffi