mardi 19 février 2008 par Fraternité Matin

Les ex-combattants de Djébonoua regroupés ont reçu la deuxième tranche de leurs allocations forfaitaires. Après avoir reçu la première tranche de leurs allocations forfaitaires, le 26 décembre 2007, sur le site de leur regroupement au 3ème Bataillon d'infanterie de Bouaké, les 118 ex-combattants des FAFN de l'unité de Djébonoua, démobilisés le 22 décembre dernier, ont perçu, lundi dernier la 2ème tranche de leurs primes de regroupement d'un montant de 90.000 francs CFA à l'état-major des Forces nouvelles. Sur le champ, l'opération de profilage a été effectuée pour confirmer ou infirmer les choix faits antérieurement. Ainsi, les ex-combattants qui ne remplissent pas les conditions pour intégrer la nouvelle armée ont été orientés vers le service civique avec l'appui du PNRRC où 8150 emplois sont disponibles. Pour le général Soumaïla Bakayoko, le chef d'état-major des Forces nouvelles, le regroupement des ex-combattants est une réalité dans les zones sous leur contrôle. En dépit des difficultés financières auxquelles son mouvement est confronté. N'eussent été ces difficultés, a-t-il dit, cette opération serait déjà étendue à l'ensemble de toutes les zones sous leur contrôle. Cependant, il a fait savoir que grâce au PNUD, à l'Etat de Côte d'Ivoire et au Japon, les Forces nouvelles ont reçu du matériel qui est déjà disponible. Aussi, a-t-il annoncé que dès le 1er mars prochain, l'opération de regroupement des ex-combattants reprendra dans toutes les zones centre, nord et ouest. Successivement, les 118 ex-combattants dont deux dames sont passés chacun devant le commandant du secteur sud, Soro Dramane dit docteur, pour confirmer la nature de l'activité qu'ils ont choisie après le processus de désarmement. Dans le cas contraire, ils ont la possibilité de proposer une autre activité en lieu et place du premier choix. Ensuite, le directeur du DDR au niveau des Forces nouvelles, le lieutenant Touré Klolotani, a entériné ce nouveau choix. Après quoi, les ex-combattants, du moins ceux qui n'ont pas choisi d'intégrer la nouvelle armée, au nombre de 67 personnes, ont reçu chacun un certificat de démobilisé des mains du sous-chef organisation des Forces nouvelles, M. Ouattara Beh et d'une enveloppe contenant la somme de 90.000F Cfa qui leur a été remise par l'intendant de l'état-major des Forces nouvelles, le colonel Koné Djakaridja. Pour les ex-combattants, au nombre de 51 personnes, qui ont choisi de faire carrière dans l'armée, ils ont été dispensés du certificat de démobilisé, parce qu'on considère qu'il ne sont pas encore démobilisés. Donc après avoir reçu leurs allocations forfaitaires, ils sont retournés en caserne, en attendant la définition des critères d'entrée dans la nouvelle armée.
Les sites pas fonctionnels
Malgré la volonté exprimée par les Forces nouvelles en faveur du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), beaucoup reste encore à faire pour que cette opération soit couronnée de succès dans les zones centre, nord et ouest. Car les deux sites de regroupement, à savoir le 3ème Bataillon d'infanterie et le Bataillon du génie de Bouaké, choisis pour accueillir les ex-combattants ne sont pas, à ce jour, fonctionnels. En ce sens que le 3ème Bataillon, le principal site de regroupement censé recevoir, depuis le 22 décembre 2007, les ex-combattants de l'unité des Forces nouvelles de Djébonoua et le Bataillon du génie. ne disposent d'aucun équipement. Si les bâtiments annexes, vus de l'extérieur, paraissent neufs parce qu'ils ont reçu une couche de peinture, ce n'est malheureusement pas le cas à l'intérieur. Car ils sont dépourvus de lits picot, d'eau et d'électricité. La cuisine et la chambre froide ne sont pas non plus mieux loties. L'adjudant-chef major, Sansan Sib estime que compte tenu de toutes ces imperfections, les ex-combattants de l'unité de Djébonoua, regroupés depuis le 22 décembre, ne peuvent pas demeurer en permanence sur leur site de regroupement. Aussi, se retrouvent-ils tous les matins sur le site indiqué, et après, chacun regagne son domicile. Car, selon lui, les ex-combattants ne peuvent dormir à même le sol. Sinon, poursuit-il, ils sont tous déterminés. Il suffit pour cela que les conditions soient réunies pour que cette opération soit exécutée à la perfection dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional
La volonté de regroupement existe chez l'ensemble des éléments
Je suis particulièrement heureux d'être à cette cérémonie de remise d'allocations, forfaitaires, aux ex-combattants de Djébonoua. Il s'agit du paiement de la deuxième allocation forfaitaire, conformément à l'accord complémentaire à l'Accord Politique de Ouagadougou. Il faut profiter de cette occasion pour rassurer tous nos hommes que le processus en cours est une réalité et que l'opération pilote suit son cours normal. Il s'agit de leurs camarades de Djébonoua qui ont reçu le 22 décembre dernier la première allocation forfaitaire et qui étaient censés être regroupés sur le site du 3e bataillon mais qui n'ont pu l'être pour les raisons que tout le monde connait.
D'abord, le profilage n'a pas encore pris fin pour tout le monde et pris, les équipements pour les différents sites ne sont pas encore prêts. Au regard de tous ces aspects, nous pouvons dire que nos hommes doivent comprendre que très bientôt, ces opérations vont s'étendre à l'ensemble de tous les éléments de toutes les zones. Nous allons faire en sorte qu'on reçoive très prochainement les équipements pour les différents sites de regroupement. Nous avons pris part, il y a quelques jours, à des réunions à la Primature sur la répartition des équipements entre le PNRRC et le CCI. Et les équipements qui seront remis au CCI seront à la disposition des différentes forces. Dans le plan de logistique que nous allons élaborer, nous allons recevoir tout le matériel nécessaire pour le regroupement sur les sites. Encore une fois, nous voulons rassurer tous nos soldats. Le regroupement est une réalité et le plan de regroupement élaboré fait en sorte que dès qu'ils seront sur les sites, ils seront pris en compte au niveau de la santé, de l'hébergement et de la nourriture. Par la suite, ils recevront un des certificat de démobilisé et les allocations forfaitaires. A l'issue de cette opération, chacun aura une orientation. En tout état de cause, le PNRRC nous a assuré qu'il dispose actuellement de 8.150 postes d'emplois de cette façon. Donc, nous attendons de regrouper nos hommes et les orienter vers ces différents postes d'emplois. Est-ce qu'on peut dire que les problèmes évoqués sont réglés désormais ? Ils sont en voie d'être résolus. C'est pourquoi, nous avons arrêté la date du 1er mars. Dès le 1er mars, nous comptons démarrer notre séance de regroupement comme il se doit. Etant assurés que les équipements vont suivre. Etant assurés que le soutien logistique va suivre, rien, absolument rien ne peut désormais nous empêcher d'aller au regroupement. Vous avez constaté que la volonté du regroupement existe chez l'ensemble de nos éléments. Et c'était l'essentiel chez nous



Déclaration du CEMA
Source : fn-ci.com

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