vendredi 1 février 2008 par Notre Voie

Le commun des mortels s'attendait à ce que le PDCI-RDA constitue Ahoussou Kouadio et Blessy Chrisostome pour assurer la défense de Kouadio Konan Bertin dans l'affaire qui l'oppose aux chefs traditionnels bété. Au dernier moment, c'est sur maître Kossougro Séry, lui-même Bété, que le vieux parti a porté son choix. Ce choix n'est pas fortuit. Il s'agissait, pour ce parti foncièrement tribaliste, d'opposer un cadre Bété qui est un de ses militants, à ses parents. Et cette stratégie lui a très souvent réussi. C'est ainsi que dès que cette affaire a éclatée c'est Maurice Kacou Guikahué, originaire de Gagnoa que le PDCI a brandi. Et, dans une interview fleuve publiée par le journal de son parti, il s'est ridiculisé en détruisant le peu de crédibilité qui lui restait encore. Lui, dont le défunt père a été l'une des grandes victimes des évènements de 1970.
Maître Kossougro, lui, ne s'est pas laissé prendre à ce même piège. Il a d'abord refusé. Et face à l'insistance du président Bédié, il a imposé au PDCI la voie de la négociation pour deux raisons. La première, aurait-il dit, est bien évidemment le fait que le dossier est indéfendable en ce sens que KKB ne peut apporter la moindre preuve des accusations graves qu'il a portées contre le peuple bété. La deuxième raison est que le PDCI sortirait très affaibli du procès dans la mesure où on lui collerait définitivement l'étiquette de parti tribaliste. Le Président Bédié qui, visiblement, avait perdu son sang froid dans cette affaire au point de faire des injonctions à la justice, s'en est trouvé soulagé malgré tout le boucan qu'il fait sur les médias pour se donner bonne conscience.

Z.K.

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