mercredi 30 janvier 2008 par Fraternité Matin

Issiaka Hassan en procès avec Sayegh Hussein dit subir des abus et des tracasseries de son adversaire. La Cour d'appel d'Abidjan siégeant en matière correctionnelle rendra ce matin son verdict dans l'affaire de destruction volontaire d'immeuble, qui oppose M. Issiaka Hassan, acheteur de coprah à M. Hussein Sayegh, DG de la Société ivoirienne de coco râpé (SICOR), et deux de ses employés. Avant la comparution devant la Cour d'appel, le plaignant Issiaka soutenu par son avocat, Me Oré Sylvain, s'est confié à notre rédaction pour dénoncer des abus et bien des tracasseries initiés par son adversaire pour l'empêcher de se présenter à l'audience de ce matin. Il ressort des explications de Issiaka Hassan qu'il y a six ans, le 17 mars 2002 précisément, Sayegh et deux de ses employés, ont détruit son magasin situé dans le voisinage de la SICOR à Grand-Lahou. Les mis en cause qui refusaient de répondre aux convocations de la justice, ont été condamnés par défaut par le tribunal de Dabou à 12 mois d'emprisonnement ferme et au paiement de 85 millions de francs de dommages et intérêts au plaignant Issiaka. Une décision face à laquelle les prévenus ont fait régulièrement opposition. L'affaire revenue devant le tribunal de Dabou a été définitivement tranchée en faveur du plaignant. Mais curieusement, la peine initiale a été réduite à tous les niveaux. Le quantum de la peine d'emprisonnement est passé à trois mois pour le DG de la SICOR et à huit mois pour ses deux employés, Amani Togbé Maxim et Amontchi Bertin. Quant au montant de la condamnation pécuniaire, il a été revu à la baisse. De 85 millions, Sayegh Hussein, auteur principal des faits, a été condamné à ne payer à la partie civile que la somme de 16 millions. Cette dernière peine, à ce jour n'a pas été exécutée pour la simple raison que les prévenus ont relevé appel de la décision rendue par le tribunal. Selon Issiaka Hassan, depuis que l'affaire a été renvoyée devant la Cour d'appel, son adversaire use de tous les stratagèmes pour empêcher la juridiction de second ressort de se prononcer. D'abord, parce que depuis cinq ans, il ne se présente jamais à l'audience. Ce qui amène son avocat à faire reporter à chaque fois le procès. Issiaka et son avocat disent avoir été contraints à mener des actions judiciaires à Lomé où l'homme s'était établi pour l'obliger à se présenter devant la Cour. Et c'est là que, selon Issiaka, ses malheurs vont commencer. Pendant que Sayegh fait renvoyer des audiences devant la Cour d'appel, sous prétexte qu'il est absent du pays, il mène des actions devant le tribunal de Dabou contre moi. Il m'accuse de recel de coprah volé. Or les prétendus voleurs, bien identifiés, n'ont jamais été inquiétés , dénonce Issiaka Hassan. Il dit avoir été incarcéré par un juge d'instruction de Dabou qu'il a simplement joint par téléphone. Et pour l'empêcher de se présenter, il lui a été décerné par le même juge et pour la même affaire, deux mandats de dépôt. Pendant que Issiaka est en prison, son adversaire se présente pour une fois devant la Cour qui, logiquement, renvoie l'affaire. A une semaine de l'audience de ce matin, Issiaka Hassan a reçu une convocation pour la même affaire. Il était invité à se présenter à la gendarmerie des Toits rouges le samedi 26 janvier. C'est sûr que si je m'étais présenté, j'allais être mis aux arrêts pour être libéré après ce jour, date de l'audience, comme ce fut le cas avec le juge de Dabou , fait-il savoir. Le DG de la SICOR, M. Sayegh Hussein, joint par téléphone avait promis de donner sa version des faits hier mardi. Finalement, il ne s'est pas prononcé.







Landry Kohon

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