Des étudiants de l'Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), aidés par une dizaine d'éléments de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) du campus 2 se sont violemment heurtés aux autres étudiants dudit institut, aux premières heures du jeudi 10 janvier 2008. Les étudiants, badigeonnés en noir, qui ont mené l'assaut dès 2 heures du matin, ont d'abord, selon les témoignages, séquestré le vigile de service. Très en colère, ils ont fait deux blessés dont un étudiant poignardé. Ces mêmes étudiants, qui ont décidé d'empêcher le déroulement des cours à 7 heures, ont vidé les salles des bancs, après avoir obstrué l'entrée de l'Injs par des pneus enflammés . D'ailleurs une partie des bancs qui traînaient dans la cours a été utilisée pour fermer l'entrée du bureau de Nicolas Guiéhoa Youho, directeur de l'Injs. La panique ayant gagné la plupart des étudiants, des professeurs et des membres de l'administration, l'établissement s'est vidé progressivement. Finalement les cours ont été suspendus et l'établissement a été fermé. A l'origine de cette montée de cette colère, se trouvent les exigences des étudiants admis régulièrement au concours et déclarés non boursiers (Cearcdnb), conduits par Christophe Nezzi. Ces derniers exigent l'obtention de la bourse et autres prérogatives qui en sont liées pour cent quarante neuf (149) d'entre eux. Informé de cette situation délétère dans son établissement, Nicolas Guiéhoa Youho a convoqué une réunion de crise au cours de laquelle il a été clair avec les étudiants grévistes : Ici à l'Injs, on ne délivre pas de bourses encore moins les ministères de la Jeunesse et des Sports et de celui de l'Enseignement supérieur. Ne cherchez pas d'issue sans fin, car vous êtes conscients que vous a été admis dans des conditions douteuses. C'est par pure humanisme que vous avez été acceptés ici pour que vous ayez une formation. Sachez que vous avez posé un acte grave et condamnable. Ne créez pas de situation qui vont vous engloutir . Mian Eboua Augustin , nouveau secrétaire national de la Fesci qui s'est rendu sur place à l'Injs, a exprimé sa colère face à la réaction des étudiants : Je suis venu présenter les excuses de la Fesc, car rien ne justifie la présence de féscistes à l'Injs. Leur attitude est injuste. En tout état de cause, la Fesci n'a pas donné de mot d'ordre. Le secrétaire général du campus 2 dont sont issus les activistes m'a confirmé n'avoir pas donné de consignes. Ce sont donc des militants isolés et des dérapages que je ne tolérerai pas , s'est-il exprimé devant le premier responsable de l'Injs. Aux dernières nouvelles, les féscistes qui ont aidé à semer le trouble à l'Injs seront expulsés des cités universitaires pendant au moins un mois. Quant à Christophe Nezzi, il devrait passer en conseil de discipline. Il est bon de signaler que plusieurs étudiants regroupés au sein du Cearcdnb ont décidé de perturber les cours dès le lundi 7 janvier 2008 pour obtenir une bourse. De façon unanime, les grévistes et le Directeur Nicolas Guiéhoa ont convenu que les cours reprennent ce vendredi 11 janvier 2008 à 7 heures.
M'BRA Konan