C'est dans la tristesse que les travailleurs de l'Assemblée Nationale ont célébré les différentes fêtes de fin d'année. Ils ont été privés de leur salaire mensuel. N'est-ce pas le président de l'Assemblée Nationale qui décriait à l'hémicycle, le vendredi 21 décembre dernier, le fait qu'aujourd'hui en Côte d'Ivoire, au moins 70% des ivoiriens ne prennent qu'un seul repas par jour ? Que oui. Il a même dit pour nous qui en faisions 2, 3, 4 repas copieux par jour et en grande quantité, nous devrions avoir honte de savoir qu'il y en a d'autres qui n'en font qu'un seul par jour . Etaient-ce vraiment des propos de compassion ou de moquerie ? Selon les informations en notre possession, l'option de la moquerie ne serait pas à écarter. En effet, les travailleurs de l'Assemblée Nationale, sous l'autorité du président de cette institution, n'auraient pas perçu leur salaire du mois de décembre. C'est donc dans la tristesse la plus absolue que ces pères de famille pour certains et des mères de famille pour d'autres, ont célébré leur fête de Tabaski, de la Noël et de la Saint Sylvestre. Ces familles ont été privées de mouton pour les musulmans, de poulets pour d'autres et leurs progénitures n'ont pas reçu de cadeaux et autres accessoires pour fêter dans la joie. Ceux qui ont pu satisfaire leur famille ont dû bénéficier de l'altruisme de certains proches parents ou amis. Ou simplement, ils auraient choisi la voie de l'endettement pour éviter l'humiliation dans leur couple. Au moment où ses employés broyaient du noir, Mamadou Koulibaly, savourait le champagne. A preuve, ce sont des centaines de mille qui ont été utilisés par le député de Koumassi pour animer un giga meeting à la place Inch'Allah de Koumassi le dimanche 30 décembre dernier. Une façon de dire aux employés de l'Assemblée Nationale : je m'en fous de vous . Pire, selon les mêmes informations, le retard dans le règlement des salaires prendrait en compte 2 mois de salaire impayé. Est-ce à dire que c'est depuis son étrange absence du pays, que lesdits travailleurs seraient livrés à eux-mêmes ? Dans tous les cas, ce qui arrive aux travailleurs de l'institution que dirige le n°2 ivoirien n'honore pas ladite institution. Pourquoi cette privation de salaire quand le ministère de l'économie et des finances et par ricochet, le trésor public, avait publiquement indiqué que tous les virements ont été faits pour le mois de décembre dernier ?
Laure Gozo