lundi 31 décembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Recoller les morceaux après le passage de l'ouragan PDCI dans cette commune le 10 novembre dernier. Tel pourrait être le motif du meeting du parti au pouvoir hier à Koumassi. Animé principalement par Mamadou Koulibaly, député de ladite circonscription et président de l'Assemblée nationale. Pour la circonstance, Abou Dramane Sangaré, 1er vice-président et la Première Dame, Simone Gbagbo, 2e vice-présidente du FPI, ont rehaussé de leur présence la cérémonie. Ainsi que de nombreuses personnalités de la formation politique au pouvoir.
Devant de militants rassemblés sous moins d'une vingtaine de bâches, Mamadou Koulibaly, la "vedette du jour", a d'abord tenu à mettre les points sur les "i" en ce qui concerne les rumeurs qui ont cours sur sa personne. Sans porter de gants, le président de l'Assemblée nationale, a formellement démenti ces informations qui faisaient état de ce que sa fille aurait été enceintée par Gbagbo, comme il l'a fait savoir lui-même face à ses militants. Par la suite, il s'est prononcé sur l'actualité politique du pays. Tout naturellement, il a fait savoir que la responsabilité de la faillite actuelle de la gestion du pouvoir n'incombe pas au FPI seul. Mais à tous les partis politiques qui ont des ministres dans les différents gouvernements. Bien que son parti reconnaisse sa part de responsabilité. "Affi N'Guessan a mis en place quatre gouvernements. Le 30 octobre 2000, le 4 mars 2001, le 5 août 2002 et le 3 octobre 2002. En aucun moment, il n'a fait un gouvernement de FPI tout court. Pendant ces quatre gouvernements, il y a eu au total 25 ministres FPI, 11 ministres PDCI, 4 ministres RDR, 3 ministres PIT, 2 ministres UDPCI, 1 ministre de la société civile. () Le FPI avait 54% et les autres partis 43% () Quand Affi a quitté le gouvernement, Gbagbo a mis en place six gouvernements. Le 23 janvier, le 13 mars, le 12 septembre 2003, trois gouvernements Seydou Diarra. Le 25 décembre 2005, le 16 octobre 2006, deux gouvernements Banny. Et le 7 avril 2007, un gouvernement Soro. Au total 21 ministres FPI, 1 UDCY. Cela fait un total de 22 ministres CNRD camp présidentiel. De l'autre côté, il y a 18 ministres PDCI, 8 ministres RDR, 3 ministres UDPCI, 3 ministres MFA, cela donne un total de 32 ministres RHDP. Si on ajoute les 15 ministres de la rébellion, 5 ministres du PIT, 7 ministres de la société civile, le camp présidentiel se retrouve avec 22 membres du gouvernement en moyenne, pendant ce temps, le G7 a 47 membres du gouvernement" a déclaré l'orateur. Qui a également soufflé un mot sur ce qu'est le FPI "C'est vrai qu'au FPI, nous ne sommes pas des hommes parfaits totalement toujours. Aucun homme n'est parfait. Si nous étions parfaits, nous serions des dieux. Nous ne sommes pas des dieux, nous sommes des hommes. Et comme tout homme, nous avons des faiblesses. Nous reconnaissons nos faiblesses et nous prenons l'engagement de les corriger pour ne pas demeurer dans l'erreur pendant 40 ans. Koulibaly n'est pas en palabre avec ses camarades du parti. Il ne fait que porter la voix du président Affi N'Guessan () Chez nous, pour être libres, on se dit la vérité. Parce qu'on croit que dire la vérité permet de construire la liberté ()" Mamadou Koulibaly n'a pas passé sous silence ce qu'il appelle la crise dans les rangs des alliés c'est-à-dire le G7. S'adressant au premier responsable de l'ex-rébellion, il a dit que ce qui se passe dans leur rang l'inquiète. "Si entre vous, ça ne va pas, cela nous inquiète" a-t-il soutenu. Simone Gbagbo : "Les jaloux et les aigris vont maigrir"
Avant lui, c'est la Première Dame Simone Ehivet Gbabo qui a entretenu les militants. "Nous sommes venus pour apporter notre soutien à Mamadou Koulibaly pour lui témoigner notre affection. Parce que nous avons tous été très choqués, meurtris par la campagne de presse contre lui. () Nous sommes debout, inébranlables. Nous avons une vision de la Côte d'Ivoire, et nous marchons Et nous sommes dans la réalisation de cette vision. Ce que nous souhaitons, c'est une Côte d'Ivoire enracinée dans son développement, poche de moralité pour le reste de l'Afrique qui revendique son africanité et qui est prête à tout combat pour que l'Afrique revienne indépendante. Tout le reste, c'est des bruits de basse-cour. Les aigris et les jaloux vont maigrir. Le FPI et tous ses alliés se sont battus pour que la Côte d'Ivoire devienne notre nation. () Ceux qui viennent après nous attendent qu'on leur laisse un pays réunifié qui ne dépend pas de la générosité des autres pays pour avancer. () Nous sortons d'une période de crise et depuis que la Côte d'Ivoire existe, c'est la première fois que nous avons un budget national qui dépasse les 2 mille milliards depuis la Côte d'Ivoire de Bédié à la celle de Gbagbo sous la crise en passant par la Côte d'Ivoire de Guéi. Pour elle, cela prouve bien que la "notre pays est béni".
Yves-M. ABIET

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