M. Dago Koto Roger (secrétaire fédéral chargé des sections d'Aboisso-commune) : Ce n'est pas un problème DDC-fédéral?
Je pense qu'il y a un constat. Nos doyens comme Bléoué Aka ne sont pas contents de l'issue de cette réunion. Ce n'est pas un problème entre le DDC et le secrétaire fédéral. On a l'impression que la direction est venue régler un problème entre les leaders. Le problème entre le DDC et les militants n'a pas été réglé. La parole n'a pas été donnée aux secrétaires de section, qui sont restés sur leur faim. Le président du parti n'a pas compris le fédral quand il a demandé un temps de réflexion. Ce n'était pas un refus de pardonner mais une stratégie. Le doyen Bléoué Aka est fâché avec Aman Kadjo. Il l'accuse d'avoir accepté le pardon sans l'avoir consulté. Il nous est revenu que le DDC a fêté à Eboué après la réunion, ce qui a été mal apprécié?.
M. Emoloh N'Da (secrétaire de section rive gauche II) : Si le DDC accepte de travailler avec tout le monde, il n'y a pas de problème?
C'est vrai que le président du parti est venu demander pardon, mais le mécontentement existe toujours. Les gens ne sont pas satisfaits. Nous aurions voulu que le président nous laisse le temps d'apprécier le pardon. Ensemble, nous allions nous entendre pour lui transmettre notre point de vue, dans le sens du pardon. Le fédéral a pris, de façon unilatérale, la décision ; ce qui n'a pas plu au doyen Bléoué Aka, actuellement fâché. Si le DDC accepte de travailler avec tout le monde, il n'y a pas de problème. Le terrain est favorable au FPI?.
M. Adou Amos (secrétaire de section quartier Commerce Aboisso) : Le FPI est capable de mutation?
Le FPI est capable de mutation. C'est ici à Aboisso que nous avons opéré une sorte de révolution à partir des textes. La direction a nommé des secrétaires nationaux à partir de cela. C'est la preuve que la direction écoute la base. Le jour d ela réunion, les secrétaires de section n'ont pas parlé. Par respect et discipline de parti, nous l'avons accepté. Beaucoup de gens ne croient pas à un changement. Les militants de base sont les poitrinards? du parti. Il faut les écouter. Il faut qu'il y ait l'entente entre les deux leaders. J'ose croire?.
M. Logro Koutouan Philippe (secrétaire général Ayamé II) : Un DDC doit avoir les qualités de Gbagbo?
Le président Gbagbo n'est pas n'importe quel président. S'il n'était pas humble, on l'aurait enlevé. Son humilité et son amour du prochain font sa force. Le DDC doit être humble comme le candidat Gbagbo. Je ne crois pas à un changement du DDC. On ne change pas une habitude facilement. On ne m'a pas donné la parole. J'ai trouvé anormal ce qui s'est passé dans la salle?.
M. Lithié Gouri (militant de base) : Entériner la destitution du DDC ferait école?
On ne pouvait pas entériner la destitution du DDC. Cela ferait école. Dans les autres régions, on enlèverait d'autres DDC. J'aurais voulu que la diplomatie prévale. J'ai déploré la manière d'aborder les choses. Il fallait d'abord calmer les mécontents. C'est le fédéral qui rend compte au président du parti et non le DDC comme l'a dit le président?.
Propos recueillis par S.K.