mardi 27 novembre 2007 par Notre Voie

Depuis l'annonce de la visite du président de la République à Korhogo, la cité du poro subit une grande toilette pour accueillir son hôte de marque.

Korhogo, dimanche 25 novembre 2007, il est un peu plus de 15 heures. Malgré le soleil qui pointe au zénith, le stade municipal de la cité du Poro grouille de monde. Loin d'être le fait d'un après-midi de football, cette animation inhabituelle est causée par les va et vient des man?uvres et autres employés qui travaillent à rénover la place où doit se tenir le meeting du chef de l'Etat qui entame demain, 28 novembre, une visite d'Etat dans plusieurs villes du Nord. A ce ballet des travailleurs, s'ajoute la foule de badauds qui tiennent à voir les travaux de réhabilitation du stade qui, aux dires de plusieurs témoins, était tombé en ruine faute d'être utilisé. Il présente aujourd'hui le visage d'un tout nouvel édifice. La clôture de près de 710 m a été totalement crépie et peinte en rouge. Tout autour du stade, des dizaines de man?uvres reconnaissables à leurs tenues de couleur jaune s'activent à achever les travaux de réhabilitation de la clôture. Pendant que certains sont occupés à faire disparaître les fissures dans le mur et à mettre les dernières couches de peinture, d'autres, sur des tracteurs font la ronde pour pourvoir leurs camarades en ciment et en pots de peinture. Quelques mètres plus loin, d'autres man?uvres s'attèlent à désherber les alentours de la clôture. Tous travaillent pour le compte de l'entreprise de travaux publics EKDS, basée à Korhogo et qui a en charge plusieurs travaux d'entretien routier et de réhabilitation d'infrastructures dans le cadre de la visite du chef de l'Etat. A en croire M. Soro Fatogoma, chef du chantier du stade, le travail à la chaîne a été préféré pour respecter le délai fixé par le comité d'organisation de la visite pour la livraison des travaux. Nous avons débuté les travaux le jeudi dernier. Et nous devons les finir au plus tard le mardi?, explique cet homme d'une trentaine d'années qui supervise le travail exécuté par près d'une cinquantaine de man?uvres présents ce dimanche sur le chantier. Un nombre qui, aux dires du chef du chantier, peut augmenter en fonction du volume de travail à faire. C'est justement ce dimanche qu'ont lieu les travaux d'achèvement de la tribune devant abriter les officiels. Les fondations de la tribune existaient déjà. Mais, il n'y avait pas de toitures. Chose que nous avons faite. Cette tribune ainsi achevée pourra accueillir jusqu'à 300 personnes?, poursuit M. Soro Fatogoma. La tribune officielle sera dotée de certaines commodités dont quatre WC, quatre urinoirs et deux lavabos. Pour ce faire, deux charretiers et quatre puisatiers ont été commis aux tâches respectives. Ces derniers, par groupe de deux, creusaient encore, ce dimanche après-midi, deux puits perdus ayant chacun une profondeur moyenne de 3,2 mètres. En plusieurs endroits du stade, les tas de sable nés de l'action des puisatiers et les planches qui traînent donnent l'impression que les travaux sont loin de s'achever. Et pourtant, M. Soro Fatogoma affirme que les délais seront tenus. En réalité, explique t-il, le seul gros travail qui nous reste c'est la création des deux puits perdus. Ce travail sera achevé ce jour même avant la tombée de la nuit (NDLR le dimanche dernier). Regardez, l'intérieur de la clôture est totalement prêt. Les portails sont prêts. Nous les installerons demain (NDLR : hier lundi). Pour les lampadaires, c'est ok. Il ne nous restera qu'à peindre tous les poteaux en blanc et notre travail sera terminé. Je pense que nous tiendrons dans le temps?, rassure-t-il.

De grands travaux d'entretien routier

Tout comme au stade municipal de la ville, l'entreprise EKDS conduit plusieurs travaux d'entretien routier à Korhogo, Ferkessédougou, Boundiali et Tingrela. Plusieurs témoins rapportent que des travaux similaires sont en cours dans plusieurs autres localités notamment Kouto, Dikodougou qui, dit-on, seront visitées par le chef de l'Etat. Notre mission, c'est de fermer tous les nids de poules pour rendre les routes plus praticables. Par endroits, nous avons posé des panneaux pour signaler les dos d'âne et plusieurs problèmes sur la route , explique le jeune Silué Allassane, superviseur des travaux de profilage à l'entrée de la ville. Vêtu d'un Jeans et d'un tee-shirt, le jeune homme ne semble pas être influencé par l'imposant grader? qui gratte et repend du sable sur des centaines de mètres sur la voie jouxtant le lycée Félix Houphouët Boigny de Korhogo. Au milieu de l'épais nuage de poussière qui s'élève du site, Silué Allassane, élève régulièrement la voix pour donner des directives à près d'une dizaine de ses collaborateurs. Ceux-ci, munis de pelles, réduisent en sable les quelques mottes de latérite qui, par miracle, échappe à l'action du grader. Nous réalisons une déviation pour éviter que ceux qui vont venir ne subissent les désagréments que pourraient causer les dos d'âne qui ont été construits devant le lycée pour protéger les élèves?, explique t-il.

Faustin Yao K
Envoyé spécial à Korhogo

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