samedi 24 novembre 2007 par Fraternité Matin

Les prestataires de services ont pris une décision, au cours d'une assemblée générale extraordinaire. Les prestataires de services ont pris une décision, au cours d'une assemblée générale extraordinaire. Les prestataires de services du secteur privé de l'électricité, réunis hier en assemblée générale extraordinaire dans la salle des conférences de la Chambre du commerce et d'Industrie au Plateau, ont décidé de se faire entendre. Et pour cela, ils ont choisi un moyen de pression : l'arrêt immédiat et complet de tous les travaux de raccordement des villages au réseau électrique national. Au cours de cette assemblée générale qui a duré de 9 h à 12 h 45, les membres de l'Association patronale des entreprises du secteur de l'électricité de Côte d'Ivoire (l'APESEL-CI) et ceux de l'Union patronale des électriciens de Côte d'Ivoire (UPECI), acteurs essentiels de la politique de l'électrification rurale, ont pris d'autres résolutions. Ils réclament de façon urgente le paiement intégral des 26 milliards que leur doit l'Etat et ils projettent des séances de travail avec la Sogep et la Sopie pour obtenir plus de visibilité et de transparence dans le règlement des factures et l'octroi des marchés. Les participants à cette assemblée générale du grand déballage ont cherché à protéger leur corporation. Ils ont alors émis le souhait que toute création d'entreprise dans leur secteur soit subordonnée à la délivrance d'un agrément de la part de la SOPIE, mais avec leur caution. Car les difficultés, dont souffre le secteur privé de l'électricité, sont aussi en partie dues à la prolifération sauvage des entreprises. La facilité déconcertante avec laquelle se créent les entreprises ou sont donnés les agréments ont fait exploser les chiffres. De 30 à 50 entreprises au départ, ce sont aujourd'hui 150 sociétés prestataires de service qu'enregistre le secteur privé de l'électricité. Comment, pourrait-on se demander, se fait-il que pour une planification de 200 villages à pourvoir par an en électricité pour un coût de 20 milliards, on se retrouve avec une programmation de 300 à 500 villages l'année ? Où ces prestataires prennent-ils l'argent et comment l'Etat, qui voit ainsi ses prévisions dépassser, peut-il avoir l'argent à disposition pour honorer toutes ces créances ? Même s'il a la volonté d'anticiper le paiement des factures sur les budgets à venir, cela ne saurait être une approche en conformité avec l'orthodoxie financière. Les prestataires de services n'entendent nullement, nonobstant les sentiments de révolte que suscite chez eux la situation inconfortable dans laquelle ils se retrouvent, engager un bras de fer avec l'Etat. Ils souhaitent alors rencontrer le Président de la République auprès de qui ils espèrent trouver une oreille attentive à leurs problèmes. Car ils ont conscience qu'ils opèrent dans un domaine hautement social. Et ils ne sauraient renoncer à leur devoir citoyen d'accompagner le gouvernement à apporter le développement aux populations rurales. Toutefois, ils n'entendent pas sacrifier dans un monde dominé par les défis économiques et financiers, dans une société de consommation, leurs familles et leurs enfants sur l'autel du sacerdoce et du patriotisme. Au risque de gonfler le nombre de déshérités et de déclassés sociaux.
L'assemblée générale a convenu de tenir dans les prochains un atelier pour réfléchir sur les solutions aux problèmes qui minent le secteur. Franck A. Zagbayou. Les prestataires de services du secteur privé de l'électricité, réunis hier en assemblée générale extraordinaire dans la salle des conférences de la Chambre du commerce et d'Industrie au Plateau, ont décidé de se faire entendre. Et pour cela, ils ont choisi un moyen de pression : l'arrêt immédiat et complet de tous les travaux de raccordement des villages au réseau électrique national. Au cours de cette assemblée générale qui a duré de 9 h à 12 h 45, les membres de l'Association patronale des entreprises du secteur de l'électricité de Côte d'Ivoire (l'APESEL-CI) et ceux de l'Union patronale des électriciens de Côte d'Ivoire (UPECI), acteurs essentiels de la politique de l'électrification rurale, ont pris d'autres résolutions. Ils réclament de façon urgente le paiement intégral des 26 milliards que leur doit l'Etat et ils projettent des séances de travail avec la Sogep et la Sopie pour obtenir plus de visibilité et de transparence dans le règlement des factures et l'octroi des marchés. Les participants à cette assemblée générale du grand déballage ont cherché à protéger leur corporation. Ils ont alors émis le souhait que toute création d'entreprise dans leur secteur soit subordonnée à la délivrance d'un agrément de la part de la SOPIE, mais avec leur caution. Car les difficultés, dont souffre le secteur privé de l'électricité, sont aussi en partie dues à la prolifération sauvage des entreprises. La facilité déconcertante avec laquelle se créent les entreprises ou sont donnés les agréments ont fait exploser les chiffres. De 30 à 50 entreprises au départ, ce sont aujourd'hui 150 sociétés prestataires de service qu'enregistre le secteur privé de l'électricité. Comment, pourrait-on se demander, se fait-il que pour une planification de 200 villages à pourvoir par an en électricité pour un coût de 20 milliards, on se retrouve avec une programmation de 300 à 500 villages l'année ? Où ces prestataires prennent-ils l'argent et comment l'Etat, qui voit ainsi ses prévisions dépassser, peut-il avoir l'argent à disposition pour honorer toutes ces créances ? Même s'il a la volonté d'anticiper le paiement des factures sur les budgets à venir, cela ne saurait être une approche en conformité avec l'orthodoxie financière. Les prestataires de services n'entendent nullement, nonobstant les sentiments de révolte que suscite chez eux la situation inconfortable dans laquelle ils se retrouvent, engager un bras de fer avec l'Etat. Ils souhaitent alors rencontrer le Président de la République auprès de qui ils espèrent trouver une oreille attentive à leurs problèmes. Car ils ont conscience qu'ils opèrent dans un domaine hautement social. Et ils ne sauraient renoncer à leur devoir citoyen d'accompagner le gouvernement à apporter le développement aux populations rurales. Toutefois, ils n'entendent pas sacrifier dans un monde dominé par les défis économiques et financiers, dans une société de consommation, leurs familles et leurs enfants sur l'autel du sacerdoce et du patriotisme. Au risque de gonfler le nombre de déshérités et de déclassés sociaux.
L'assemblée générale a convenu de tenir dans les prochains un atelier pour réfléchir sur les solutions aux problèmes qui minent le secteur.

Franck A. Zagbayou

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