vendredi 23 novembre 2007 par 24 Heures

Le deuxième round des négociations de Ouaga a accouché d'une souris. Les acteurs de la crise n'ont pu s'entendre sur certains points chez le facilitateur. Le camp présidentiel voulait tout pour lui seul.

Les deux délégations des Forces nouvelles et du camp présidentiel sont rentrées hier bredouille.
Elles n'ont pu s'accorder sur la conduite du processus d'identification et des élections.
De sources proches de la facilitation, les deux parties se sont heurtées sur la question de l'identification et du processus électoral.
De fait, Désiré Tagro chef de la délégation présidentielle, aurait exigé en tant que ministre de l'Intérieur, de conduire seul le processus d'identification.
Il est vrai que les conclusions du séminaire gouvernemental sur l'accord de Ouaga, confient la charge du processus d'identification au ministre de l'Intérieur.
Mais les exigences du ministre Désiré Tagro ne sont pas seulement à ce niveau.
Le ministre Tagro selon les mêmes sources, veut avoir le contrôle entier et total de la confection des listes électorales et des pièces d'identité.
Ses exigences ont été refusées par la délégation des Forces Nouvelles.
Après avoir passé quatre jours à Ouaga, les deux délégations sont rentrées hier, dans la nuit.
Sans accord complémentaire.
Chacune d'elle est venue rendre compte à sa hiérarchie.
Le ministre de la justice Mamadou Koné, arrivé dans l'après midi à Bouaké, a pris la route pour Korhogo où il devrait rencontrer le premier ministre Guillaume Soro.
Désiré Tagro est lui, arrivé à Abidjan dans la soirée.
Il devrait rencontrer le chef de l'Etat Laurent Gbagbo.
Tard dans la soirée, une autre source proche du dossier a relativisé l'échec.
Elle a indiqué que les collaborateurs de Gbagbo et Soro restés sur place à Ouaga ont été reçus par le président Burkinabé Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue direct.
A en croire cette source, un accord a été arraché entre ces deux parties.
Mais il devrait être transmis dans les toutes prochaines heures au chef de l'Etat ivoirien et à son premier ministre pour avis.
Conséquence : on s'acheminerait vers la signature définitive aujourd'hui vendredi de cet accord dit complémentaire.
Mais, rien n'est moins sûr.


Hervé Akaché

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