vendredi 23 novembre 2007 par Fraternité Matin

Hier, Stéphane Kipré via Narcisse Kouassi, désigné associé, n'a pu aller au bout de sa conférence de presse qu'il animait dans les locaux du journal... M. Alan Alliali, co-gérant de l'entreprise de presse Le Courrier d'Abidjan depuis l'entrée au capital à hauteur de 50% de M. Stéphane Kipré via M. Narcisse Kouassi, désigné associé, n'a pu aller au bout de la conférence de presse qu'il animait hier, dans les locaux du journal à la Riviera 2. En effet, après les vaines tentatives de policiers, du reste incapables de produire un mandat ou un ordre face aux statuts et organigramme de l'entreprise, et de vigiles par lui dépêchés, pour l'en déloger, M. Sylvestre Konin est venu lui-même faire le ménage. Après que les policiers sont partis, un peu sur la pointe des pieds. Il entendait expulser non seulement son collaborateur mais aussi les journalistes venus couvrir la conférence. Pis, il s'en est même pris à la société de sécurité dont il a qualifié les éléments, refusant de soustraire le conférencier manu militari de l'entreprise, de barbares, incapables. Vous évitant les injures, invectives et autres insinuations réciproques de gestion calamiteuse et d'affairisme, il faut retenir de ce rififi, que rien ne va plus entre ceux qui sont entrés en deal depuis seulement moins de deux mois. Après le départ de Théophile Kouamouo, l'ex-rédacteur en chef et actionnaire, dont les parts ont été rachetées par le nouveau actionnaire susmentionné. Entre autres bouts de phrases lâchées par Konin, on n'a pu entendre cette interrogation que nous vous soumettons : S'ils ont assez d'argent, pourquoi ne vont-ils pas créer leur propre journal ? Réponse mais aussi question : pourquoi donc M. Konin a-t-il accepté que M. Kipré rachète les actions de Kouamouo et intègre le capital de la société à 50% ? . Car, si Konin affirme être le propriétaire, directeur de publication et seul gérant ; donc seul apte à prendre les décisions, il induit que M. Alliali qui aurait été nommé co-gérant par ses bons soins sur proposition de M. Narcisse Kouassi, ne saurait initier quelque action sans son aval. A l'image du séminaire de recadrage éditorial, de l'audit opérationnel qui a révélé un gap de plus de 80 millions de FCFA, de la revalorisation salariale des journalistes, de la couverture sociale des travailleurs, de la liberté syndicale, qui sont un panel des griefs de mismanagement reprochés au DP-gérant par Alan Alliali. En outre, pendant que M. Konin confirme le licenciement de trois journalistes, devant ceux-ci présents qu'il presse de vider les lieux, M. Alliali infirme cette décision. Arguant que la mesure piétine non seulement les règles de co-gestion, mais aussi le droit à la liberté syndicale. Quant aux travailleurs de l'entreprise, ils ne comprennent pas que leurs patrons n'arrivent pas à s'asseoir pour vider leurs griefs et susceptibilités, afin de préserver l'entreprise et la faire prospérer.
Aux dernières nouvelles, la situation s'est dégradée. Car vers 20h20, raconte Anassé Anassé, Stéphane Kipré, suivi de son garde de corps, un gendarme béret rouge, ont débarqué à la rédaction, avec une trentaine de loubards. Ils ont vidé tout le monde et M. Allan Aliali a arraché la clé de la voiture du directeur de publication, Konin Sylvestre ; prétextant que cette voiture était la propriété du journal, Le Courrier d'Abidjan. M. Konin a beau se justifier, sur la base de sa carte grise, que la voiture lui appartenait, rien n'y fit. C'est sur ces entrefaits, ajoutera-t-il, qu'il a quitté les lieux, non sans avoir conseillé le DP de partir.
Toutes nos démarches pour joindre les uns et les autres ont été vaines.

Rémi Coulibaly

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